vendredi 26 janvier 2018

Le Jour de Ghadir Khum (première partie)



Le Jour de Ghadir Khum Allah (awj) ordonne à son Messager (paix sur lui et sa famille) de désigner son successeur l’imam Ali Ibn Abi Talib (paix sur lui)

Lors de la dixième année de l'Hégire, Le Prophète (paix sur lui et sa famille) a accompli son dernier pèlerinage connu sous le nom du « Pèlerinage de l’Adieu », sur le chemin du retour le Prophète (s) ordonna qu’on fasse halte à un endroit nommé Ghadir Khum, il y prononça plusieurs sermons et y faisant un discours mémorable, saisissant ainsi chaque opportunité pour se conformer à sa mission prophétique, et obéir ainsi aux ordres d’Allah (awj) qui lui ordonne d’annoncer et de transmettre au gens son message :
 « Et Nous ne t´avons envoyé qu´en tant qu´annonciateur et avertisseur pour toute l´humanité. Mais la plupart des gens ne savent pas. V34-S28 »
« Dis : Obéissez à Allah et obéissez au messager. S´ils se détournent,... il [le messager] n´est alors responsable que de ce dont il est chargé; et vous assumez ce dont vous êtes chargés. Et si vous lui obéissez, vous serez bien guidés. Et il n´incombe au messager que de transmettre explicitement (son message). V24-54 »
« Obéissez à Allah et obéissez au Messager et si vous vous détournez... il n´incombe à Notre messager que de transmettre en claire (son message). V64-S12 »

Dernier sermon du Prophète le 18 Dhul-Hijja à Ghadir Khume en l`an 10 AH

À la dixième année hijir, Le saint prophète (pslf) a accompli son premier et dernière Hajj après l`immigration,  L’entreprise de ce Pèlerinage fut désignée parfois sous le vocable de Hajdjat Al-Tarikhiyya-Le Pèlerinage historique; puis, dans les ouvrages d’Histoire et du Hadith, sous les vocables de Hadjdjat Al-Wada ‘â-Le Pèlerinage de l’Adieu ou bien Hadjdjat Al-Balagh-Le Pèlerinage de la transmission ou bien encore Hadjdjat Al¬Islam-Le Pèlerinage de l’Islam. Ces différents vocables s’expliquent par le fait des contextes différents selon lesquels est expliqué le Pèlerinage

Des Historiens affirment que le Prophète (pslf) prononça plusieurs sermons lors de ce Pèlerinage, saisissant chaque opportunité pour faire découvrir les préceptes de son Message divin. Il a prononcé un sermon à Arafat, un sermon à Mina, durant la période de hajj, et le dernier sermon historique  le 18 Dhul hejja à Gadir Khome sur le trajet de retour vers Médine.

Faisant ses adieux à sa ville natale, le Prophète saws quitta la Mecque pour Médine le 14 Thil hajja. Sur la route, le 18 Thil hajja, il ordonna qu’on fasse halte à Ghadîr Khum, une région aride aux abords de la vallée de Johfa, à trois étapes de Médine, après avoir reçu la révélation suivante:

“O Prophète ! Fais connaître ce qui t’a été révélé, Si tu ne le fais pas, tu n’auras pas fait connaître Son Message. Dieu te protégera contre les hommes; Dieu ne dirige pas le peuple incrédule” (Sourate al-Mâ’idah, verset 67).

Aussi fit-il halte sur le lieu même où il reçut le rappel. Le terrain étant déblayé, une chaire fut formée de celles de chevaux, et Bilâl, le Muezzin, s’écria à haute voix : Hayya `Alâ Khayr-il-`Amal (O, gens, accourez à la meilleure des actions). « Les Pèlerins dans l’intention de protéger le Prophète (pslf) de l’ardeur des rayons du soleil, recouvrirent les branches d’un arbre de burnous, puis à l’ombre de cet arbre, le Prophète (pslf) dirigea la prière de Zohr. Après la prière rituelle, une fois les gens rassemblés autour de la chaire, le Prophète (pslf) se leva prenant à sa droite Ali, dont le turban noir à deux bouts suspendus sur ses épaules avait été arrangé par le Prophète (swas) lui-même. Du haut d’un tas fait des selles et des bâts des chameaux en guise de Minbar, entourés des Pèlerins, le Prophète (pslf) prononça un sermon à haute voix.

Un extrait de ce sermon historique :

Le Prophète (saws) loua tout d’abord Dieu, Louange à Dieu! À Lui nous demandons le secours; en Lui nous croyons; sur Lui nous prenons appui; en Lui nous trouvons le refuge contre les maux de nos âmes et contre nos actes coupables. Celui en dehors de Qui il n’y a pas de Guidance pour celui qui s’égare, ni égarement pour celui qu’Il guide; celui qui est guidé, Dieu ne l’égare pas. Je témoigne qu’il n’y a de Dieu que Dieu et que Mohammed est Son Serviteur et Son Messager, puis s’adressant à la foule, il dit : “Vous croyez qu’il n’y a de dieu que Dieu, que Mohammad  est Son Messager et Son Prophète, que le Paradis et l’Enfer sont des vérités, que la mort et la Résurrection sont certaines, n’est-ce pas ?” Ils répondirent tous “Oui, nous le croyons”. Il a dit : ma durée de vie arrive à son terme, je vais être appelé par mon Seigneur  et je répondrai. Je suis responsable et vous êtes responsables également. Que direz-vous? – Ils répondirent: Nous attestons que tu as transmis, exhorté, appelé à la Religion et que Dieu t’a honoré du Bien.

« Le Messager de Dieu (pslf) : Attestez-vous qu’il n’y a de Dieu que Dieu et que Mohammed est Son Serviteur et Son Messager, que Son Paradis est véridique, que l’Heure viendra en toute certitude, et que Dieu a le Pouvoir de ressusciter ceux qui sont dans les sépultures. Ils affirmèrent: Oui! Nous l’attestons!

« Le Messager de Dieu (pslf) : Allahoumma Ach ‘had ! Ô mon Dieu, sois Témoin! Je laisse parmi vous Al-Thaqalaïn-Les Deux Charges pesantes afin de vous préserver de l’égarement tant que vous y demeurerez fidèlement attachés. Un homme demanda à voix haute: Par mon père, par ma mère! Ô Messager de Dieu (pslf) ! Que sont Al-Thaqalaïn-Les Deux Charges pesantes? Le Messager de Dieu (pslf) répondit: Le Livre de Dieu,کتاب الله le Lien dont une extrémité est entre les mains de Dieu et l’autre extrémité entre les vôtres. Demeurez-y attachés fermement. Quant à l’autre: c’est ‘ltrati Ahlu Bayti وعترتی اهل بیتی : Ma Descendance. Al-Latif Al-Khabir-Le Doux et Le Connaisseur m’a informé qu’ils  ne se sépareront pas l’un de l’autre jusqu’à ce qu’ils reviennent auprès de moi, au Ciel, à la Fontaine de Kawthar” Hawd-Bassin. (1)

Ne les devancez pas car, vous disparaîtrez; ne demeurez pas en arrière car, vous disparaîtrez. Prenez garde dans votre conduite envers eux après ma disparition. Et d’ajouter : “Dieu est mon Gardien et je suis le gardien de tous les croyants
« Alors, le Prophète (pslf) prit la main de Ali (s), la leva bien haut au point où les présents de l’assemblée virent la blancheur de la peau de l’aisselle du Prophète (pslf) et de celle de Ali (s). Tous les présents virent très bien la scène. Puis, le Messager de Dieu (pslf) dit:
Ô vous, les gens! Quel est celui dont l’autorité est la plus excellente sur les Croyants que celle envers eux-mêmes? – Ils répondirent: Dieu et Son Messager en sont les plus informés! Le Messager (pslf) dit: Dieu est mon Maître; je suis le maître des Croyants. Je suis Awla bihim min anfousihim-celui dont l’autorité envers vous est supérieure à l’autorité dont vous faites preuve envers vous-mêmes. Pour celui dont je suis le maître, Ali, est son maître-Faman kountou mawlah fa Hadha Ali mawlah ! – Pour celui dont je suis le maître, Ali, est son maître-Faman kountou mawlah fa Hadha Ali mawlah! – Pour celui dont je suis le maître, Ali, est son maître-Faman kountou mawlah fa Ali mawlah !
Le Messager de Dieu répéta par trois fois cette exhortation à des fins d’enlever tout doute ou contestation. « Le Messager de Dieu (pslf) dit: Ô mon Dieu ! Sois l’Ami de celui qui le prend pour ami; considère comme Ton ennemi celui qui est son ennemi; accorde la victoire à celui qui l’assiste; renie celui qui l’abandonne; aime celui qui l’aime; hais celui qui le hait; accompagne-le de la vérité partout où il va »….
Après, il descendit de la plate-forme dressée et fit asseoir `Ali  dans sa tente où les gens vinrent le féliciter. `Omar Ibn al-Khattâb fut le premier à congratuler `Ali  et à le reconnaître comme le “Tuteur de tous les croyants”(Amiral-Moe’menin, le titre que Prophète(p) lui a attribué).
Après les hommes, toutes les femmes du Prophète saws ainsi que les autres dames vinrent féliciter `Ali. À la fin de cette cérémonie d’installation, le célèbre verset suivant du Coran fut révélé au Prophète saws:
“Aujourd’hui, j’ai perfectionné votre religion et j’ai parachevé Ma grâce sur vous; j’agrée l’Islam comme étant votre Religion” (Sourate al-Mâ’idah, verset 3). Le prophète saws se prosterna en signe de gratitude. Alors, le Prophète (pslf) dit à voix haute: Allahu Akbar! Al-Hamdou Lillah ‘ala ikmal al-Din wa itmami al-ni ‘ma wa ridhâ al-Rabb bi risalati wa wilayat Ali Ibn Abi Tâleb min baadi.Dieu est Le Plus Grand! Louange à Dieu pour avoir rendu parfaite la Religion; pour avoir parachevé Sa Bienveillance; et accordé Son Agrément de Seigneur à mon Message ainsi que pour la wilaya-autorité de Ali (s) après moi.
Ce Hadith est authentique et mutawatir selon les sources sunnite et chiite, la divergence est sur l`interprétation du terme mawlâ (l’ayant autorité).

Sahih Muslim
D’après Zayd Ibn Arqam qui rapporte : « Un jour le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) se leva pour nous adresser un discours près d’un point d’eau appelée Khum [Ghadir Khum] situé entre La Mecque et Médine. Il loua Allah (awj), l'invoqua et délivra son sermon et nous exhorta, puis dit : « Ô gens, je suis un être humain, bientôt, un Messager de mon Seigneur (Gibril) viendra, et je répondrai. Je vous laisse les deux poids : le premier est le Livre d'Allah, dans lequel il y a la Bonne orientation et la lumière. Prenez donc le Livre d'Allah et attachez-vous y fermement » Et il ajouta : « Et les Gens de ma Demeure. Je vous rappelle Allah par les Gens de ma Demeure ! (par trois fois) … »
عن زيد بن أرقم ثم ... قال قام رسول الله صلى الله عليه وسلم يوما فينا خطيبا بماء يدعى خما بين مكة والمدينة فحمد الله وأثنى عليه ووعظ وذكر ثم قال أما بعد ألا أيها الناس فإنما أنا بشر يوشك أن يأتي رسول ربي فأجيب وأنا تارك فيكم ثقلين أولهما كتاب الله فيه الهدى والنور فخذوا بكتاب الله واستمسكوا به فحث على كتاب الله ورغب فيه ثم قال وأهل بيتي أذكركم الله في أهل بيتي أذكركم الله في أهل بيتي أذكركم الله في أهل بيتي

Dans ce récit rapporté par Zayd Ibn Arqam vers la fin de vie, au moment où sa capacité mémorielle s’étant dégradé, je dis cela car ce hadith rapporté par Muslim d’après Zayd Ibn Arqam étant vieux, ne contient pas tous ce que Zayd a rapporté à propos du même évènement de Ghadir Khum dans les autres hadiths. Il y a beaucoup d’élément manquant et des plus importants comme la proclamation moutawattir du Prophète (paix sur lui et sa famille) : « Pour celui dont je suis le mawla Ali est également son mawla » qu’on ne retrouve pas dans cette version rapportée par Muslim.
Le fait que le Prophète (paix sur lui et sa famille) le jour de Ghadir khum, débute son discours par cette phrase : « Ô gens, je suis un être humain, bientôt, un messager de mon Seigneur (Gibril) viendra, et je répondrai ». signifie clairement que le Prophète (s) savait qu’il allait bientôt mourir et quitter ce bas-monde, donc logiquement le contenu de son discours à cet instant ne peu avoir vocation qu’à préparer sa communauté à ce qui va arriver, pour l’empêcher de s’égarer après lui. Le rappel du hadith Ath-Thaqalayn, en exhortant les gens à s’attacher au Coran et Gens de sa Demeure est l’une des preuves en ce sens.
Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) avait déjà tenu plusieurs discours durant son dernier pèlerinage, il avait déjà dit ce qu’il devait dire en matière de conseils, d’exortations et de rappel, le seule point qui n’avait été évoqué était sa succession et c’est pour cette raison qu’Allah (awj) lui ordonna de s’arrêter à Ghadir Khum pour parachever sa religion par la Wilaya de l’Imam Ali (as)

At-Tahawi – Sharh Mushkil Al-Athar
D’après Zayd Ibn Arqam qui rapporte : « Lorsque le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille), revint du pèlerinage d’adieu, s’arrêtant à Ghadir Khum, il demanda d’installer des ombrelles, ce que nous fîmes, puis Il dit :  « j’ai été appelé et je vais bientôt répondre à cet appel et je laisse parmi vous les deux poids (At-Thaqalayn) dont l’un étant plus grand que l’autre, Le livre d’Allah, et ma Descendance les Gens de ma Demeure « Ahlubayti », voyez comment vous allez agir envers eux après moi, car ils ne se sépareront pas jusqu’à ce qu’ils me rejoignent au Bassin. » Puis Il dit : « Allah est mon maitre et moi j’ai (priorité, autorité, droit) sur tout les croyants. » Juste après en prenant la main de Ali, Le Prophète (s) dit : « Celui sur lequel j’ai autorité, celui-ci (Ali) a aussi l’autorité sur lui, Ô Allah, soutiens celui qui le soutient et sois hostile envers celui qui lui est hostile ». Je dis à Zayd ; « L’as-tu vraiment entendu du Prophète ?, Zayd répondit : « Tout ceux qui étaient sous les ombrelles l’ont vu de leurs yeux et entendu de leurs oreilles »

عَنْ زَيْدِ بْنِ أَرْقَمَ, قَالَ : لَمَّا رَجَعَ رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ عَنْ حَجَّةِ الْوَدَاعِ، وَنَزَلَ بِغَدِيرِ خُمٍّ أَمَرَ بِدَوْحَاتٍ، فَقُمِّمْنَ, ثُمَّ قَالَ : " كَأَنِّي دُعِيتُ فَأَجَبْتُ, إِنِّي قَدْ تَرَكْتُ فِيكُمُ الثَّقَلَيْنِ، أَحَدُهُمَا أَكْبَرُ مِنَ الآخَرِ : كِتَابَ اللَّهِ عَزَّ وَجَلَّ، وَعِتْرَتِي أَهْلَ بَيْتِي, فَانْظُرُوا كَيْفَ تَخْلُفُونِي فِيهِمَا, فَإِنَّهُمَا لَنْ يَتَفَرَّقَا حَتَّى يَرِدَا عَلَيَّ الْحَوْضَ " ثُمَّ قَالَ : " إِنَّ اللَّهَ عَزَّ وَجَلَّ مَوْلايَ, وَأَنَا وَلِيُّ كُلِّ مُؤْمِنٍ " ثُمَّ أَخَذَ بِيَدِ عَلِيٍّ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ, فَقَالَ : " مَنْ كُنْتُ وَلِيَّهُ، فَهَذَا وَلِيُّهُ, اللَّهُمَّ وَالِ مَنْ وَالاهُ, وَعَادِ مَنْ عَادَاهُ "  فَقُلْتُ لِزَيْدٍ : سَمِعْتَهُ مِنْ رَسُولِ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ ؟ فَقَالَ : مَا كَانَ فِي الدَّوْحَاتِ أَحَدٌ إِلا رَآهُ بِعَيْنَيْهِ , وَسَمِعَهُ بِأُذُنَيْهِ
Tous les rapporteurs sont dignes de confiance et ce sont le rapporteur des deux Cheikh (Bukhari et Msulim) excepté Habib Ibn Abi Thabi qui est un mudaliss et il fait du ‘an’ana. Cependant il est suivit par Fitr ibn Khalifah (qui est sans doute le chaînon manquant)… Cependant le HADITH EST SAHIH
Dhahabi – Siyar A’lam Nubala : Fitr ibn Khalifah (فطر بن خليفة) est digne de confiance et véridique
Fitr ibn Khalifah : le cheikh, le savant, le muhadith (spécialiste du hadith), le véridique ...
سير أعلام النبلاء الذهبي
 ... الشيخ العالم، المحدث الصدوق : فطر بن خليفة 
Abu ja’far Tahawi a dit : Ce hadith est Authentique/SAHIH de par sa chaîne de transmission, il n’appartient à personne de dénigrer aucun des rapporteurs de cette chaîne. Ces propos étaient du Prophète (s) pour Ali (s) à Ghadir Khom à son retour du pèlerinage et non de la sortie de Médine vers le pèlerinage (à la Mecque).  

Ce hadith rapporté par l’imam At-Tahawi d’après Zayd Ibn Arqam est quasi similaire à celui rapporté par Muslim dans son Sahih, à l’exemption que celui est plus fiable pourquoi ?
Parce que simplement le hadith rapporté par Muslim dans son Sahih à été rapporté d’après Zayd ibn Arqam vers la fin de sa vie, lorsque sa mémoire lui faisait défaut et d'ailleurs il le reconnaît lui-même et ce récit rapporté par At-Tahawi est plus fiable car rapporté d’après Zayd Ibn Arqam en pleine capacité intellectuelle et mémorielle, donc le récit le plus fiable en terme de contenu et celui de l’imam At-Tahawi.

Le discours prononcé par le Prophète (paix sur lui et sa famille) le jour de Ghadir Khum consiste à préparer sa communauté pour sa succession, ce discours fait directement référence à la désignation de l’Imam Ali (as) en tant que successeur du Prophète (s), tous les propos qu’il a prononcé ce jour là, n’ont été prononcé que dans le but d’indiquer à sa communauté le chemin à suivre afin d’éviter l’égarement après lui.
Le Prophète (s) à clairement fait savoir aux gens qu’il allait très bientôt quitter ce bas monde en disant : « j’ai été appelé par Allah et je vais bientôt répondre à cette appel » cela confirme bien que ce dont il va parler concerne directement ce qui va arriver après lui, ensuite il dit : « et je laisse parmi vous les deux poids (At-Thaqalayn) dont l’un est plus grand que l’autre : Le livre d’Allah, et ma Descendance les Gens de ma demeure « Ahlubayti », voyez comment vous agiriez envers eux après moi, ils ne se sépareront pas jusqu’à ce qu’ils me rejoignent au Bassin. » le Prophète (s) a clairement désigné le Coran et les Ahlulbayt en tant que successeurs et guide après lui, tant que nous resterons attaché au Coran et aux Ahlulbayt, le Coran sera toujours avec les Ahlulbayt de l’Imam Ali au dernier Imam Al-Mahdi, jusqu’au jour du jugement.
Puis Il dit : « Allah est mon maitre et moi j’ai priorité, droit sur tous les croyants »
Le Messager d’Allah (s) évoque l’autorité Absolu d’Allah (awj) et son autorité, son droit qu’il a sur tous les croyants, ensuite en prenant la main de Ali (as) il dit : « Celui sur lequel, j’ai Autorité, alors, celui-ci (Ali) a aussi Autorité sur lui, Ô mon Dieu, soutiens celui qui le soutient et sois hostile envers celui qui lui est hostile ». le Prophète (s) a transféré la même autorité qu’Allah (awj) lui a accordé à son successeur, l’imam Ali Ibn Abi Talib (as), qui va devenir le Calife, l’Imam de tous les croyants après lui, et ainsi Allah (awj) parachève sa religion par la Wilayat, l’Imamat de l’imam Ali (as). Allah (awj) le Très Miséricordieux, le Très Généreux, n’aurait jamais pu rappeler à Lui sa lumière (Muhammad) sans nous laisser une autre part de sa lumière pour guider la communauté après lui, Allah (awj) ne laisse pas les croyants sincères sans lumière après avoir été sortis des ténèbres.
Sourate La vache  Verset 257
« Allah est le défenseur de ceux qui ont la foi : Il les fait sortir des ténèbres à la lumière. Quant à ceux qui ne croient pas, ils ont pour défenseurs les Tagut , qui les font sortir de la lumière aux ténèbres. Voilà les gens du Feu, où ils demeurent éternellement. »
Sourate La Famille Imran  Verset 8
« Seigneur ! Ne laisse pas dévier nos coeurs après que Tu nous aies guidés; et accorde-nous Ta miséricorde. C´est Toi, certes, le Grand Donateur ! »

Nous savons à présent que le hadith rapporté par l’imam At-Tahawi est AUTHENTIQUE. Ce hadith a été rapporté également par d’autres grands savants sunnites, et tous ont témoigné le hadith est authentique.
Voici le Hadith et quels sont les évènements historiques que nous pouvons en tirer :
Selon Zayd Ibn Arqam : Lorsque le Prophète (paix sur lui et sa famille), revint du pèlerinage de l’Adieu, s’arrêtant à Ghadir Khom, il demanda d’installer des ombrelles, ce que nous fîmes, puis Il dit :  « je vais bientôt vous quitter et je vous laisse ces deux poids (At-Thaqalayn) dont l’un est plus grand que l’autre : Le livre d’Allah, et ma descendance les gens de ma maison « Alhulbayt », voyez comment vous agiriez envers eux après moi, ils ne se sépareront pas jusqu’à ce qu’ils me rejoignent au Bassin. Puis Il dit : « Allah est mon maître et moi j’ai priorité sur tous les croyants ». Ensuite Il prit la main de Ali et dit : « Celui sur lequel, j’ai Autorité, alors, celui-ci (Ali) a aussi Autorité sur lui, Ô mon Dieu, soutiens celui qui le soutient et sois hostile envers celui qui lui est hostile ».
Je dis à Zayd ; « L’as-tu entendu du prophète (s) ?, Il dit :  « Tout le monde sous les ombrelles l’a vu de ses yeux et entendu de ses oreilles »
Les circonstances et le contexte chronologique de cet évènement sont très claire, le Prophète (paix sur lui et sa famille) a annoncé la Wilayat de Ali Ibn Abi Talib (as) et ce pour plusieurs raisons logique et irréfutables :
1) Cet évènement se passe lors du retour du pèlerinage de l’Adieu, les gens savaient donc que c’était le dernier pèlerinage du Prophète (s). 
2) Le Messager d’Allah (s) a fait un sermon, durant lequel il a enjoint les musulmans de suivre le Coran et les Ahlulbayt (as) pour ne pas être égaré après lui et les a mis en garde à la façon dont ils se comporteraient avec le Coran et les Ahlulbayt après lui.
Le hadith At-Thaqalayn : « je vais bientôt vous quitter et je vous laisse ces deux poids (At-Thaqalayn) dont l’un est plus grand que l’autre : Le livre d’Allah, et ma descendance les gens de ma maison « Alhulbayt », voyez comment vous agiriez envers eux après moi, ils ne se sépareront pas jusqu’à ce qu’ils me rejoignent au Bassin. »  le Prophète (s) leur a assuré que s’ils suivent le Coran et sa Descendance, les Ahlulbayt, ils ne s’égareraient jamais après lui, car le Coran et sa Descendance, les Ahlulbayt sont l’unique source de guidance et ils ne seront jamais séparé l’un de l’autre, et ce jusqu’à la fin des temps.
Ensuite il prépare la foi des gens pour qu’ils accepte la Wilayat (l’Autorité) de Ali (as).
3) Il commence par un rappel qu’Allah (awj) est son maître et lui, le Prophète (s) à la priorité, plus de droit sur tous les croyants, dans le sens de l’Autorité. « Allah est mon maître et moi j’ai la priorité, le droit, l’Autorité sur tous les croyants » et dans d’autres récits authentiques le Prophète (s) dit : « Savez vous que j’ai priorité sur les croyants plus qu’ils n’ont sur eux même » en référence à ce verset :
Sourate Les Coalisés – V.6 : « Le Prophète a plus de droit sur les croyants qu´ils en ont sur eux-mêmes »
Les propos du Prophète (paix sur lui et sa famille) à ce moment sont d’une extrême importance, car le Prophète (s) en prenant comme référence l’autorité d’Allah (awj) et de son autorité à lui qu’il à sur les croyants, à pour objectif de poser la base de son discours, l’établissement de son autorité absolue sur les croyants, est le préambule du sujet centrale de son discours le jour de Gadhir Khum, qui est le transfert de son autorité à son successeur.
4) Ensuite il a pris la main de Ali (as), l’a leva haut, et annonce : « Celui sur lequel, j’ai Autorité, alors, celui-ci (Ali) a également Autorité sur lui » c’est un transfert de l’autorité. Ce qui veut dire qu’après le Prophète (s) Ali à plus de droit sur les croyants qu’ils qu’ils en ont sur eux même.
5) Le Prophète (s) prend Allah (awj) à témoin qu’il a bien annoncé au gens que Ali (as) est son successeur, son Calife et celui d’Allah, l’Imam en ordonnant aux gens d’obéir à son Autorité, puis il a demandé à Allah (awj) de le soutenir dans sa mission : « Ô mon Dieu, soutiens celui qui le soutient et sois hostile envers celui qui lui est hostile ».
 
Ibn Kathir- As-Sira An-Nabawiya
D’après Zayd Ibn Arqam qui dit : « Lorsque le Prophète (paix sur lui et sa famille), revint du pèlerinage de l’Adieu, s’arrêtant à Ghadir Khum, il demanda d’installer des ombrelles, ce que nous fîmes, puis Il dit :  « J’ai été appelé et je vais bientôt répondre à cet appel et je laisse parmi vous les deux poids (Thaqalayn) dont l’un est plus grand que l’autre : Le livre d’Allah, et ma Descendance les Gens de ma maison « Ahlulbayt », voyez comment vous agiriez envers eux après moi, ils ne se sépareront pas jusqu’à ce qu’ils me rejoignent au Bassin. Puis Il dit : « Allah est mon maître et moi j’ai priorité, droit sur tous les croyants ». Ensuite en prenant la main de Ali il proclama : « Celui sur lequel, j’ai Autorité, alors, celui-ci (Ali) a aussi autorité sur lui. Ô mon Dieu, soutiens celui qui le soutient et sois hostile envers celui qui lui est hostile ».
Je (Au Tufayl) dis à Zayd : « L’as-tu entendu du prophète (s) ? » Zayd répondit : « Tout le monde sous les ombrelles l’a vu de ses yeux et entendu de ses oreilles »
Ibn Kathir dit : Notre cheikh Abu Abdallah Dhahabi a dit : Ce Hadith est SAHIH


Sahih Sunan Ibn Majah (Authentifié par Al-Albani)
D’après Al-Bara ibn ‘Azib qui dit : « Nous étions avec le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) durant son pèlerinage, il s’est arrêté en cours de route, il a accompli la prière en assemblée, ensuite Il a pris la main de Ali qu’Allah l’agréer, puis il a proclamé : « N’ai-je pas plus de droit sur les croyants plus qu’ils n’en ont sur eux-mêmes ? » Oui répondirent-ils, puis il a dit : « N’ai-je pas autorité sur chaque croyants plus qu’il n’en a sur lui-même » Oui répondirent-ils, ensuite il a dit : « Alors celui-là (Ali) a également autorité sur celui dont je suis le Maître, Ô Allah sois l’Allié de de ses Alliés et sois l’ennemi de ses ennemis »

عن ‏ ‏عدي بن ثابت، عن ‏ ‏البراء بن عازب، قال : أقبلنا مع رسول الله ‏ (ص) ‏ ‏في حجته التي حج فنزل في بعض الطريق فأمر الصلاة جامعة فأخذ بيد ‏ ‏علي ‏(ر) ،‏ ‏فقال :‏ ‏الست أولى بالمؤمنين من أنفسهم ، قالوا : بلى ، قال : الست أولى بكل مؤمن من نفسه ، قالوا : بلى ، قال : فهذا ‏ ‏ولي ‏ ‏من أنا مولاه ‏، ‏اللهم ‏ ‏وال ‏ ‏من والاه ، اللهم عاد من عاداه
Al-Albani le hadith est : SAHIH  

Sourate Les Coalisés Verset 6
 « Le Prophète a plus de droit sur les croyants qu´ils n´en ont sur eux-mêmes »
« ٱلنَّبِىُّ أَوْلَىٰ بِٱلْمُؤْمِنِينَ مِنْ أَنفُسِهِمْ »
Le Prophète (paix sur lui et sa famille) à l’Autorité sur les croyants plus qu’ils ont en sur eux même, alors celui sur lequel le Prophète (s) à autorité, Ali (as) à également autorité. L’autorité de Ali (as) sur les croyants lui vient du Prophète (s) et qui lui vient directement d’Allah (awj).






Musnad Ahmad
D’après Burayda qui rapporte : « Je suis sorti avec Ali dans une expédition vers le Yemen et j’ai vu quelque chose de mal de sa part, lorsque je me suis présenté auprès du Prophète (paix sur lui et sa famille), j’ai mentionné Ali (ce qu’il aurait fait de mal) et je l’ai rabaissé et dénigré. J’ai alors vu le visage du Messager d’Allah (s) changer complètement, et il m’a dit : « Ô Burayda, n’ai-je pas plus de droit sur les croyants qu’ils en ont sur eux même ?, - Certe oui répondit burayda, alors le Prophète (s) dit : « pour celui dont je suis le MAÎTRE Ali est également son MAÎTRE ».
عن بريدة، قال : غزوت مع علي إلى اليمن، فرأيت منه جفوة، فلما قدمت على رسول الله (ص) ذكرت عليا فتنقصته، فرأيت وجه رسول الله (ص) يتغير، فقال : يا بريدة، الست أولى بالمؤمنين من أنفسهم، قلت : بلى يا رسول الله، فقال : من كنت مولاه فعلي مولاه

Commentaire : la chaîne de transmission est SAHIH selon les conditions de Bukhari et Muslim. (Dans ce cas pourquoi ni Muslim, ni Bukhari n'ont rapportés ce hadith... ?)

Nous constatons de manière claire et limpide qu’il y a bien une corrélation avec ce verset, lorsqu’Allah (awj) affirme que le Prophète (s) à l’autorité absolu sur tous les croyants :
Sourate Les Coalisés Verset 6
« ٱلنَّبِىُّ أَوْلَىٰ بِٱلْمُؤْمِنِينَ مِنْ أَنفُسِهِمْ »
« Le Prophète a plus de droit sur les croyants qu´ils n´en ont sur eux-mêmes »
Le fait que le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille), lors de cette affaire avec Burayda s’est référé à ce verset qui parle de autorité qu’il à sur tous les croyants :
« Ô Burayda, n’ai-je pas plus de droit sur les croyants qu’ils en ont sur eux même ? »
Tout de suite après la réponse affirmative de Burayda ou sa confirmation, le Messager d’Allah (s) lui a directement dit : « Pour celui dont je suis le MAÎTRE Ali est également son MAÎTRE »  
Ce qui prouve que la question du Prophète (paix sur lui et sa famille) à Burayda : « N’ai-je pas plus de droit sur les croyants qu’ils en ont sur eux même ? » est en réalité une introduction à ce qu’il va proclamer par la suite au sujet de Ali (as), de même que j’ai autorité sur tous les croyants, alors Ali à aussi autorité sur tous les croyants, ceci est la preuve que le mot Wali, Mawla, signifie dans ce contexte l’autorité.

L’histoire est plus longue que cela, Burayda et Khalid Ibn Al-Walid et d’autres compagnons faisaient partie de ceux qui se sont plaint de Ali (as) auprès du Prophète (paix sur lui et sa famille).
Le Messager d’Allah (s) avait envoyé Ali (as) au Yemen pour récolter la Zakat, Ali (as) « aurait » pris du butin une femme parmi les esclave pour lui même, ce qui déplu à ces compagnons donc Burayda, Khalid et d’autres compagnons dès leur retour, ils ont dénoncés Ali auprès du Prophète (s), Le Messager d’Allah (s), dont aucune créature n’ést égale à lui dans la justice, s’est détourné d’eux, et son visage, jusqu’au point où son visage changea s’etant mis extrêmement en colère contre non pas Ali (as) mais Burayda et les autres plaignants et dit :    
« Que voulez-vous de Ali  ? Ali est de moi et je suis de lui et il est le maître, (wali) de tous les croyants après moi »
ما تريدون من علي إن عليا مني وأنا منه وهو ولي كل مؤمن بعدي
Ceci est la preuve de l’innocence de Ali (as), car autrement le Prophète (paix sur lui et sa famille) aurait réprimandé Ali (as) et ne se serait jamais détourné des plaignants, étant donné que le Prophète (s) représente la justice par excellence, et les propos du Prophète (s) en faveur de Ali (as) constituent la preuve que Ali (as) est considéré par le Prophète (s) comme étant son successeur, le maître des croyants après lui.
Sourate La Table servie  Verset 49
juge alors parmi eux d´après ce qu´Allah a fait descendre. Ne suis pas leurs passions
Sourate La Lumière  Verset 51
La seule parole des croyants, quand on les appelle vers Allah et Son messager, pour que celui-ci juge parmi eux, est : Nous avons entendu et nous avons obéi. Et voilà ceux qui réussissent.
Allah (awj) demande aux croyants d’accepter le jugement de son Prophète en disant : « Nous avons entendu et nous avons obéi » comment pourrait-Il (awj) confier cette responsabilité à un injuste ?

Ibn Abi Chayba – Al-Moussanaf
D’après Burayda qui rapporte : « Je suis sorti avec Ali dans une expédition vers le Yemen et j’ai vu quelque chose de mal de sa part, lorsque j’ai rencontré le Prophète (paix sur lui et sa famille), j’ai mentionné Ali (ce qu’il aurait fait de mal) et je l’ai rabaissé et dénigré. J’ai alors vu le visage du Messager d’Allah (s) changer complètement, et il m’a dit : « Ô Burayda, n’ai-je pas plus de droit sur les croyants qu’ils en ont sur eux même ?, - Certe oui répondit burayda, alors le Prophète (s) dit : « Pour celui dont je suis le MAÎTRE Ali est également son MAÎTRE ».       
Commentaire : la chaîne de transmission est SAHIH

Cette question que le Prophète (paix sur lui et sa famille) pose à Burayda « n’ai-je pas plus de droit sur les croyants qu’ils ont sur eux même ? » fait directement référence à ce verset Coranique dans lequel Allah (awj) affirme que son Messager (s) à plus de droit sur les croyants qu’il ont sur eux même.
Sourate Les Coalisés Verset 6
«النَّبِيُّ أَوْلَى بِالْمُؤْمِنِينَ مِنْ أَنفُسِهِمْ»
« Le Prophète a plus de droit sur les croyants qu´ils n´en ont sur eux-mêmes »
Sur base de ce verset qui affirme que le Prophète (paix sur lui et sa famille) à l’Autorité sur tous les croyants il dit : « pour celui dont je suis le MAITRE Ali est également son MAITRE »
Cela démontre clairement que le jour de Ghadir Khum, le Prophète (s) à transféré son Autorité, le Droit, la Priorité qu’il a sur tous les croyant à son successeur légitime Ali Ibn Abi Talib (as).



Ibn Hajar Al-‘Asqalani - Al-Matalib al-'Aliyah
D’après Ali (as) qui dit : « Le Prophète (paix sur lui et sa famille) s’est installé au pied d’un arbre à Ghadir Khum, puis il est sorti tenant la main de Ali, et il a proclama : « N’attestez vous pas qu’Allah le très Haut est votre Seigneur ? » Oui répondirent-ils. N’attestez vous pas qu’Allah et son Messager ont plus de droit sur vous plus que vous en avez sur vous-même, et qu’Allah le très Haut et son Messager sont vos maîtres ? » Oui dirent-ils. « Pour celui dont Allah et son Messager sont les maîtres, celui-ci (Ali) est également son maître et je vous laisse ce grâce à quoi si vous en saisissez vous ne serez jamais égarés, le Livre d’Allah une partie dans la main d’Allah et l’autre dans vos mains, et les Ahlulbayt les gens de ma Demeure ».
La chaîne est SAHIH et le hadith de Ghadir Khom à été rapporté par An-Nassa’i

Nous voyons bien que les circonstances concernent bien sa succession et surtout le Prophète (paix sur lui et sa famille) ordonne à sa communauté de s’accrocher au Coran et aux Ahlulbayt pour ne pas être égaré « après lui ». C’est la preuve que le Prophète (s), donne ses dernières recommandations à sa communauté pour ne pas s’égarer après lui.
Nous avons ici le hadith de la Willayat de Ali suivit du hadith Ath-Thaqalayn,. Le Prophète (s) ordonne à sa communauté d’obéir à Ali en tant que détenteur de l’autorité d’Allah (Calife d’Allah) et de suivre après lui sa descendance, les Ahlulbayt jusqu’au dernier imam, l’Imam Al-Mahdi.



















Ahmad Ibn Hanbal – Fada’il As-Sahaba
D’après ‘Atiya Al-‘Ufi qui dit : « J’ai rencontré Zayd Ibn al-Arqam je lui ai dit ; raconte moi les évènements concernant Ali le jour de Ghadir khum … Zayd Ibn al-Arqam dit : « Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) est sorti et a pris la main de Ali puis il a dit : « Ô les gens, ne savez vous pas que j’ai plus de droit sur les croyants qu’ils n’ont sur eux même ? » Oui répondirent-ils : « Pour celui dont je suis le Maître, alors Ali est également son maître ». ‘Atiya lui dit est ce que le Messager d’Allah (s) a dit : « Ô Allah sois l’ennemi de ses ennemis ? » Zayd lui dit : « Je te l’ai raconté comme je l’ai entendu ».
عن عطية العوفي ، قال : أتيت زيد بن أرقم ، فقلت له : إن ختنا لي ، حدثني ، عنك بحديث في شأن علي يوم غدير خم فأنا أحب أن أسمعه منك ، فقال : انكم معشر أهل العراق فيكم ما فيكم ، فقلت له : ليس عليك مني بأس ، قال : نعم كنا بالجحفة فخرج رسول الله (ص) إلينا ظهرا وهو آخذ بعضد علي ، فقال : أيها الناس ، الستم تعلمون أني أولى بالمؤمنين من أنفسهم ، قالوا : بلى ، قال : فمن كنت مولاه فعلي مولاه ، قال : فقلت له : هل ، قال : اللهم وال من والاه ، وعاد من عاداه ، قال : إنما أخبرك كما سمعت
La chaîne de transmission est HASSAN…(par corroboration), 'Atiya est Faible, mais le hadith a été rapporté par une autre voie par An-Nassa'i dans son livre Al-Khassa'is, d'après Abu Tufayl d'après Zayd Ibn Arqam e sa chaîne de transmission est SAHIH



Mustadrak Al-Hakim
Hadith 4576 - D’après Zayd Ibn Arqam qui a dit : « De retour du  pèlerinage de l’Adieu, le Messager d'Allah (paix sur lui et sa famille) s'arrêta à un endroit nommé, Ghadir Khum, et a ordonné aux musulmans de s'arrêter là et de dresser des tentes (ombrelles). Le Messager d'Allah (s) a dit : « J’ai été appelé et je répondrai bientôt à cet appel (pour sa mort) : « Je laisse parmi vous deux choses lourdes (Thaqalayn), l’une étant plus grande que l’autre, le Livre d'Allah le très Haut, et ma Descendance, Alhulbayt. Faites attention à la façon dont vous vous comporterez avec eux après moi, car ils ne se sépareront pas jusqu’à ce qu’ils me reviennent au bassin. » Puis il (s) a dit : « Allah est mon Maître et je suis le Maître de tout croyants », alors qu'il tenait la main de Ali (as) il (s) proclama : « Celui pour qui je suis son maître, Ali est aussi son Maître. Ô Allah sois l’allié de celui qui est son allié et sois l’ennemi de celui qui est son ennemi ».
Commentaire : Ce hadith est SAHIH selon les conditions de Bukhari et Muslim (Cheikheyn), mais ils ne l’ont pas rapportés dans son entièreté.

Le hadith a un autre témoignage, le hadith de Salama Ibn Kahil qui rapporte d’Abi Al-Tufeyl et qui est également SAHIH selon leurs conditions (Bukhari et Muslim) 

Hadith 4577 - D’après Ibn Wathila qui dit avoir entendu Zayd Ibn Arqam dire : « Le Messager d'Allah (paix sur lui et sa famille) s’est arrêté dans un endroit entre la Mecque et Médine, il y avait cinq arbres et les gens ont nettoyé tout ce qu’il avait en dessous de ces arbres … après avoir prié, il s’est levé pour délivrer un sermon, il glorifia et loua Allah (awj) il fit des rappels et prêcha, il a dit ce qu’Allah (awj) voulais qu’il dise, puis il proclama : « Ô gens, je laisse parmi vous deux responsabilité et si vous les suivez, vous ne serez jamais égaré et ce sont le Livre d’Allah (awj) et les Gens de ma Demeure (Ahlubayti) ma descendance, ensuite il a dit trois fois : « savez-vous que j’ai plus de droit sur les croyants qu’il on ont sur eux même ». Les gens répondirent « Oui » Le Messager d'Allah (s) proclama alors : « Pour celui dont je suis le Maître, Ali est également son Maître ».
Al-Hakim : Le hadith de Burayda Al-Aslami est SAHIH selon les conditions de Cheikeyn (Bukhari et Muslim)

Hadith 6272 - Dans une autre version, toujours selon Zayd Ibn Arqam avec quelques variantes il dit : « De retour du  pèlerinage de l’Adieu, le Messager d'Allah (paix sur lui et sa famille) s'arrêta à un endroit nommé Ghadir Khum et nous a ordonné de balayer en ce jour de chaleur accablante. Le Messager d'Allah (s) a dit : « Ô les gens … j’ai été appelé et je vais bientôt répondre à cet appel (pour sa mort), et je vous laisse ce à quoi si vous vous en saisissez vous ne vous égarerez jamais après moi, le Livre d’Allah (awj) (hadith Thaqalayn) » et ensuite il s’est levé en prenant la main de Ali et il a dit : « Ô les gens qui à plus de droit sur vos propres personnes plus que vous en avez sur vous-même ? » ils répondirent Allah et son Messager le savent le mieux » [ N’ai-je pas Autorité sur vous plus que vous en avez sur vous-même ? - Oui répondirent-ils] puis il dit « Pour celui dont je suis le Maître, Ali est également son Maître ».
Al-Hakim dit : Ce hadith est SAHIH selon sa chaîne de transmission mais ils (Bukhari et Muslim) ne l’ont pas rapportés - Dhahabi confirme et dit dans Al-Talkhis : SAHIH

Circonstances :
L’extrême chaleur de ce jour là ; le fait que le Prophète (paix sur lui et sa famille) était informé par Allah (awj) qu’il allait bientôt mourir (trois mois plus tard) ; le hadith Thaqalayn, en prenant la main de Ali, le Prophète qui fait directement référence à un versets du Coran qui stipule :
« Sourate Les Coalisés Verset 6 «النَّبِيُّ أَوْلَى بِالْمُؤْمِنِينَ مِنْ أَنفُسِهِمْ»
« Le Prophète a plus de droit sur les croyants qu´ils n´en ont sur eux-mêmes »
Le fait que le Prophète (s) ait fait référence à ce verset qui parle de son DROIT et de son AUTORITÉ qu’il a sur les croyants démontre clairement que le sens du mot Mawla est l’autorité, lorsqu’il a dit : « pour celui dont je suis le Mawla Ali est également son Mawla », cela prouve qu’il est clairement question de l’Autorité de Ali sur les croyants.

An-Nissai - Sunan Al-Kubra
Hadith 8410 - D’après Abu Tufayl d’après Zayd Ibn Arqam qui a dit: « De retour du  pèlerinage de l’Adieu, le Messager d'Allah (paix sur lui et sa famille) s'arrêta à un endroit, nommé, Ghadir Khum, et a ordonné aux musulmans de s'arrêter là et de dresser des tentes (ombrelles). Puis le Messager d'Allah (s) a dit : « j’ai été rappelé et je répondrais à cet appel (pour sa mort) : « Je vous laisse deux choses lourdes (Thaqalayn), l’une étant plus grande que l’autre, le Livre d'Allah, et ma Descendance, les Gens de ma Demeure (Ahlulbayti). Faites attention à la façon dont vous agirez avec eux après moi, car ils ne se sépareront pas jusqu’à ce qu’ils me reviennent au bassin. » Puis il a dit: « Allah est mon Maître et je suis le Maître de tous les croyants », alors qu'il tenait la main de Ali (as) et dit : « Celui pour qui je suis son maître, Ali est aussi son Maître, Ô Allah sois l’allié de celui qui est son allié et sois l’ennemi de celui qui est son ennemi. » 
Abu Tufayl dit à Zayd : « As-tu vraiment entendu cela du Messager d’Allah ? » Zayd lui répondit : « Il n’y a personne parmi ceux qui étaient sous les ombrelles, qui ne l’a pas vu de ses propres yeux et entendu de ces propres oreilles. »

Hadith 8424 - D’après Abu Tufayl qui rapporte que : L’Imam Ali rassembla les gens dans la plaine de Rahbah (en l’an 35 AH) et adjura au nom d’Allah à tous les musulmans présents qui avaient entendu la proclamation d’Al-Ghadir du Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille), de se lever et de témoigner de ce qu’ils avaient entendu du Prophète (s) au jour de Ghadir. Là-dessus, trente (30) hommes se levèrent et donnèrent la preuve que le Prophète a saisit la main de Ali et annonce à son auditoire : « Il (Ali) a une autorité supérieure sur ceux qui croient que j’ai une autorité supériorité sur leur propre vie. Ô Allah! Aime celui qui l’aime et déteste celui qui le déteste. »
Après cela Abu Tufayl raconte qu’il était tellement perturbé qu’il quitta la plaine de Rahbah parce que les masses musulmanes n’avaient pas respecté la tradition. Il a donc appelé Zaid Ibn Arqam et lui expliqua ce qu’il a entendu d’Ali. Zaid Ibn Arqam lui répond qu’il ne fallait pas avoir de doute à ce sujet car il avait lui-même entendu le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) prononcer ces mots.

Si nous devons traduire cette phrase « Celui dont je suis le mawla, Ali est également son mawla » selon l’interprétation sunnite par : « Celui dont je suis l’allié, Ali est également son allié » alors dans ce cas comment expliquer le fait qu’Abu Tufeyl était tellement « perturbé » au point d’avoir des doutes de ce que Ali (as) a rapporté du Prophète (s) et est allé trouver Zayd Ibn Arqam pour s’assurer de ce qu’il venait d’entendre de la part de Ali, et Zayd Ibn Arqam le rassura en lui disant de ne pas douter de ce que Ali (as) a dit, car je les aient entendu moi-même. Je laisse ce point de coté pour le moment j’y répondrait plus loin dans cet article.
  
Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) a dit : « Ali est le maître de tous les croyants après moi » également « Ali est votre maître après moi »
Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) a dit : « Ô Bourayda, ne déteste pas Ali, car Ali est de moi et je suis de lui et il est votre maître après moi ».
D’après Bourayda qui dit : « Je suis sorti avec Ali vers le Yemen et j’ai vu Ali mal agir. J’ai donc rapporté cela au Prophète (paix sur lui et sa famille) en le dénigrant (rabaissant), alors j’ai vu le visage du Prophète (s) changer (il pouvait voir la colère sur son visage) et il ma dit : « Ô Buryda n’ai-je pas autorité sur les croyants plus qu’ils n’ont sur eux même ? » Burayda répondit : « Oui ô Messager d’Allah », le Prophète (s) dit alors : « pour celui dont je suis le maître, Ali est également son maître »
Hadith 8427 - D’après Sa’d Ibn Abi Waqas qui dit : « Nous étions sur le chemin de retour de la Mecque jusqu’à ce que nous atteignîmes Ghadir Khum alors le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) s’est arrêté à cet endroit … et lorsque les gens se sont rassemblés autour de lui, il questionna : « Ô gens, ai-je transmis (le message) ? » - « Oui » répondirent-ils, Le Messager d’Allah (s) dit alors : « Ô Allah sois témoin, (trois fois) », puis il les interrogea : « Ô les gens qui est votre maître » les gens répondirent : « Allah et son Messager trois fois », puis il prit la main de Ali, en étant debout, et attesta : « Pour tous ceux qui ont pour maître Allah et son Messager, alors celui-ci (Ali) est également leur maître, Ô Allah, sois l’allié de ceux qui le prennent pour allié et sois l’ennemi de ceux qui le prennent pour ennemi. »   
عن سعد أنه قال : كنا مع رسول الله بطريق مكّة، وهو متوجه إليها ، فلما بلغ غدير خم الذي بخم وقف الناس ثم ردّ من مضى ولحقه من تخلف فلما اجتمع الناس قال : أيّها الناس هل بلغت؟ قالوا : نعم. قال: اللهم اشهد ثلاثاً (ثم قال) أيها الناس من وليكم؟ قالوا الله ورسوله ـ ثلاثاً ـ ثم أخذ بيد علي بن أبي طالب فأقامه فقال : من كان الله ورسوله وليه فإن هذا وليه، اللهم والِ من والاه وعادِ من عاداه

Sourate La Table servie  Verset 67
« ô Messager, transmets ce qui t´a été descendu de la part de ton Seigneur. Si tu ne le faisait pas, alors tu n´aurais pas communiqué Son message. Et Allah te protégera des gens. Certes, Allah ne guide pas les gens mécréants. »
يَا أَيُّهَا الرَّسُولُ بَلِّغْ مَا أُنزِلَ إِلَيْكَ مِن رَّبِّكَ وَإِن لَّمْ تَفْعَلْ فَمَا بَلَّغْتَ رِسَالَتَهُ وَاللَّهُ يَعْصِمُكَ مِنَ النَّاسِ إِنَّ اللَّهَ لَا يَهْدِي الْقَوْمَ الْكَافِرِينَ
Ce verset « ô Messager, transmets ce qui t´a été descendu de la part de ton Seigneur » concerne l’Imamat de Ali, car il a été révélé le jour de Ghadir Khum, après que les gens se soient tous rassemblés autour du  Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille). La première chose qu’il leurs demande est de témoigner qu’il a bien transmis tous le message d’Allah ?, ensuite juste après la réponse affirmative des gens le Prophète (s) dit : « Ô Allah sois témoin il l’a répété trois fois, puis il leur demande qui est leur maître, ils répondent que c’est Allah (awj) et son Messager (s), puis il leur affirme que Ali (as) est également leur maître.


An-Nassai – Khassais Amir Al-Mouminin Ali Ibn Abi Talib
Authentifié par Abu Ishaq Al-Heweny (célèbre savant salafi d’Egypte)
D’après Zayd Ibn Arqam qui a dit: De retour du  pèlerinage de l’Adieu, le Messager d'Allah (paix sur lui et sa famille) s'arrêta dans un endroit Ghadir Khum et a ordonné aux musulmans de s'arrêter là et de dresser des tentes (ombrelles). Le Messager d'Allah (s) a annoncé : « j’ai été rappelé et je répondrai à cet appel (pour sa mort) : Je vous laisse deux choses lourdes (Thaqalayn), l’une étant plus grande que l’autre, le Livre d'Allah et ma descendance, les Alhulbayt. Faites attention à la façon dont vous vous comporterez avec eux après moi, car ils ne se sépareront pas jusqu’à ce qu’ils me reviennent au bassin. Puis il a dit : « Allah est mon Maître et je suis le Maître de tous croyants ». Alors qu'il tenait la main de Ali (as), il ajouta : « Celui pour qui je suis son maître, Ali est aussi son Maître, Ô Allah sois l’allié de celui qui est son allié et sois l’ennemi de celui qui est son ennemi ». 
Abu Tufayl demanda à Zayd : « As-tu vraiment entendu cela du Messager d’Allah (s) ? » Il a répondu : « Il n’y personne, parmi ceux qui étaient sous les ombrelles, qui ne l’ai vu de ses propres yeux ou entendu de ces propres oreilles.
Commentaire : La chaine de transmission est SAHIH


Ibn kathir - Al Bidaya Wa Nihaya
Rapporté par An-Nassai dans son « Sunan » d’après Abu Tufayl d’après Zayd Ibn Arqam qui a dit : « De retour du  pèlerinage de l’Adieu, le Messager d'Allah (paix sur lui et sa famille) s'arrêta dans un endroit, Ghadir Khum, et a ordonné aux musulmans de s'arrêter là et de dresser des tentes (ombrelles). Le Messager d'Allah (s) a dit : « J’ai été rappelé et je répondrais à cet appel. Je vous laisse deux choses lourde (Thaqalayn), l’une étant plus grande que l’autre, le Livre d'Allah, et ma Descendance, les Alhulbayt. Faites attention à la façon dont vous vous comporterez avec eux après moi, car ils ne se sépareront pas jusqu’à ce qu’ils me reviennent au bassin ». Puis il a dit: « Allah est mon Maître et je suis le Maître de tous croyants ». Alors qu'il tenait la main de Ali (as) et il ajouta : « Celui pour qui je suis son maître, Ali est aussi son Maître. Ô Allah sois l’allié de celui qui est son allié et sois l’ennemi de celui qui est son ennemi ». 
J’ai (Abu At-Tufayl) dit à Zayd : « As-tu vraiment entendu cela du Messager d’Allah (s) » ? Il a répondu : « Il n’y personne, parmi ceux qui étaient sous les ombrelles, qui ne l’ai vu de ses propres yeux ou entendu de ces propres oreilles ».
Notre cheikh Abu Abdallah Dhahabi a dit : Ce hadith est SAHIH (note n°6). 

(Note de bas de page n°6) : Ce hadith a été rapporté par Al-Hakim dans Al-Mustadrak, d’après Habib Ibn Abi Thabit et il dit au sujet du hadith : Ce hadith est authentique (SAHIH), et Dhahabi est en accord avec lui. (Dhahabi confirme l’avis d’Al Hakim à propos de l’authenticité du hadith)

Rapporté par Ibn Majah, d’après Al-Bara ibn ‘Azib qui dit : « Nous étions avec le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) durant son pèlerinage il s’est arrêté en cours de route il a accompli la prière en assemblée,  ensuite Il prit la main de Ali (as), ensuite il dit : « N’ai-je pas plus de droit sur les croyants plus qu’ils n’en ont sur eux-mêmes ? » Oui répondirent-ils, puis il dit : « N’ai-je pas autorité sur chaque croyants plus qu’il n’en a sur lui-même ? » Oui répondirent-ils, ensuite il dit : « Alors celui-là (Ali) a également autorité sur celui dont je suis le Maitre. Ô Allah sois l’allié de de ses alliés et sois l’ennemi de ses ennemis »
Note de bas de page : Ibn Majah (116), SAHIH (Sahih Ibn Majah 94)

Cet évènement se passe peu de temps avant la mort du Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) et juste après le dernier pèlerinage. Le Prophète (s) savait qu’il allait bientôt quitter ce bas-monde, et donc ce qu’il allait dire à ce moment-là serait des indications aux croyants pour leur monter le chemin à suivre après son départ de ce bas monde, afin qu’ils soient bien guidé qu’ils ne s’égarent plus et qu’ils ne retournent plus à l’époque de la Jahiliya.
Lorsque le Prophète (s) dit : « J’ai été rappelé et je répondrais à cet appel », il est certain que ce qu’il va dire par la suite ne peut qu’être en rapport avec ce qui va arriver après lui,  désigner clairement son successeur dans la guidance de sa communauté.
Il y a environs 30 récits concernant le jour de Ghadir Khum rien que dans le livre Al-Bidaya Wa Al-Nihaya d’Ibn Kathir, avec des variations dans les termes et détails

An-Nassa’i rapporte dans son livre « Khassais Ali » d’après Sa’id Ibn Wahb qui dit : « Lorsque Ali (as) se trouvait à Al-Rahba il dit : « Par Allah (awj) j’adjure les hommes de témoigner qu’ils ont entendu le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) dire : « Allah est mon maître et moi je suis le maître des croyants, alors pour ceux dont je suis le maître alors celui-la (Ali) est également son maître, ô Allah sois l’allié de ses alliés et l’ennemi de ses ennemis et soutien celui qui le soutient »
Cette chaîne de transmission est excellente  

 
  

Abi Bakr Al-Haythami - Majmou’ Az-Zawaid
Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) a dit : « N’allez vous pas témoigner qu’il n’y a d’autres Divinités qu’Allah, et que Muhammed est son Messager et que le Paradis est vrai et que l’enfer est vrai, et que la mort est vraie, que le résurrection après la mort est vraie, est qu’Allah fera ressusciter ceux qui sont dans les tombes ? » Les gens répondirent « Oui, nous attestons de tout cela » Le Prophète (s) dit alors : « Ô Allah sois témoin ». Puis il dit : Ô les gens, sachez qu’Allah est mon maître et moi je suis le maître de tous les croyants et j’ai plus d’autorité sur eux qu’ils en ont sur eux-même, alors pour ceux dont je suis le maître, alors Ali est également son maître. Ô Allah sois l’allié de celui qui le prend pour allié et sois l’ennemi de celui qui le prend pour ennemi. »
Ensuite le Messager d’Allah (s) dit aux gens : « Je vous attendrai au Bassin (au Paradis) »
« Je vous questionnerai au sujet des At-Thaqalayn (deux poids) alors soyez vigilant à la façon dont vous agirez avec eux après moi, Le poids le plus lourd est Le Livre d’Allah, l’une des extrémité est dans les mains d’Allah et l’autre extrémité dans vos mains, alors accrochez-vous y fermement, ne vous égarez pas, ne changez pas, et ma Descendance, les Ahlulbayt car celui qui est Le plus Doux (Allah) m’a informé qu’ils ne se sépareront pas jusqu’à ce qu’ils me reviennent au Bassin. »   
Deux grands savants sunnite se sont opposés à son sujet du rapporteur : Zayd Ibn Hassan Al Anmati 
Selon Abu Hathim : Ses hadiths sont délaissés
Selon Ibn Hibban : Il est digne de confiance
Mise à part ces rapporteurs les autres sont tous dignes de confiance. Il est certain que la chaîne de transmission est HASSAN (fiable), mais le hadith en lui-même est SAHIH, étant donné les très nombreuses autres chaînes de transmission qui le renforce.

Al-Busiri - Itihaf al-Khiyarah al-Maharah
D’après Ali qui dit : « Le Prophète (paix sur lui et sa famille) s’est installé au pied d’un arbre à Khum (Ghadir Khum), puis il est sorti en tenant la main de Ali  et il a dit : « Ne témoignez vous pas qu’Allah est mon Seigneur ? » Oui dirent-ils, « Ne témoignez vous pas que Allah et son Messager ont plus de droit sur vous plus que vous en avez sur vous-même, et que Allah et son Messager sont vos maîtres ? » Oui dirent-ils, « Pour celui dont Allah et son Messager sont les maîtres, alors celui-ci (Ali) est également son maître et je vous laisse ce à quoi si vous vous en saisissez vous ne serez jamais égarés, le Livre d’Allah une partie dans Sa main et l’autre dans vos mains, et les Ahlulbayt les Gens de ma Demeure ».
La chaîne de transmission est SAHIH

Al-Ghazali - Majmû’at Rassâil
Al-Ghazali dit : « La masse (des savants ou musulmans) est en accord à propos du contenu du hadith du Prophète (paix sur lui et sa famille), lors de son discours le jour de Ghadir Khum et tout le monde est en accord pour dire que dans ce discours, le Prophète (s) a dit : « Celui pour qui je suis le maître, alors Ali est aussi son maître ». Omar dit alors: « Félicitations, félicitations ô Abu Al-Hassan (Ali), tu es devenu mon Maître et le Maître de tout. » Cette parole de Omar montre sa soumission et sa satisfaction (de la succession du Prophète (s) par Ali). Mais après un certain temps, le désir de devenir chef, s’empara de lui.
Il détruisit donc la colonne du califat et ses promesses au Prophète (s), et les oublia en envoyant des armées, en déployant des drapeaux, et en envahissant des terres.
Il fit boire le verre du désir au peuple. Il retourna le peuple à la divergence de l’âge antéislamique et {comme le dit le coran} : ‘’Mais ils l’ont jeté derrière leur dos et l’ont vendu à vil prix. Quel mauvais commerce ils ont fait !’’. »
اجمع الجماهير على متن الحديث من خطبته في يوم عيد غدير خم باتفاق الجميع وهو يقول: «من كنت مولاه فعلي مولاه» فقال عمر بخ بخ يا أبا الحسن لقد أصبحت مولاي ومولى كل مولى فهذا تسليم ورضى وتحكيم ثم بعد هذا غلب الهوى تحب الرياسة وحمل عمود الخلافة وعقود النبوة وخفقان الهوى في قعقعة الرايات واشتباك ازدحام الخيول وفتح الأمصار وسقاهم كأس الهوى فعادوا إلى الخلاف الأول: فنبذوه وراء ظهورهم واشتروا به ثمناً قليلا

فقال عمر بخ بخ يا أبا الحسن لقد أصبحت مولاي ومولى كل مولى
Mawlay / مولاي = mon maître
Muwalî / مولى = celui qui prend en main l'affaire
Muwalâ / مولى = celui dont l’affaire est prise en main




Sunan Ibn Maja
Sa’d Ibn Abi Waqass dit : « Mu’awiya est venu pour ses affaires, et Sa’d est à allé le voir, ils ont mentionné Ali (as) et il (Mu’awiya) l’a dénigré, alors Sa’d s’est mis en colère et dit : « Tu dis cela à propos d’un homme à propos de qui, j’ai entendu le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) dire : « Pour celui dont je suis le Mawla, Ali est également son Mawal » etc … 

Al-Albani dit : SAHIH


Omar Ibn Al-Khattab félicite l’imam Ali (as) pour sa désignation comme successeur du Prophète (s) le jour de Ghadir Khum

Musnad Ahmad (commentateur : Shu’ayb Al-Arnaout)
D’après Al-Bara ibn `Azib qui dit : « j’étais avec le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) dans un voyage nous nous sommes arrêté à Ghadir Khum, nous y avons prié al-dhuhr, puis, le Prophète (s) a pris la main de Ali (as) et il a proclamé : « Ne savez-vous pas que j’ai plus d’autorité sur les croyants qu’ils n’ont sur eux même ? » Oui répondirent-ils, puis il a pris la main de Ali et il a dit : « Ô Allah pour celui dont je suis le maître Ali est également son maître. Ô Allah sois l’allié de ses alliés et sois l’ennemi de ses ennemis ». Alors Omar après cela a dit à Ali (s) : « Félicitations ô Ibn Abi Talib, tu es devenu le maître de tous les croyants et croyantes ». 
Commentaire : le hadith est SAHIH, il est corroboré par d’autres chaînes de transmission.  

Si les sunnites interprètent cette parole du Prophète (paix sur lui et sa famille) en faveur de Ali (as) :
« Pour celui dont je suis l’allié, alors Ali est également son allié »
« Man kuntu mawla fa Aliyun Mawlah / مَنْ كُنتُ مَولاهُ فعَلِيٌّ مَولاهُ »
Dans ce cas pourquoi Omar est allé trouver Ali (as) pour le féliciter en ces termes : « Félicitations, tu es devenu l’allié de tous les croyants et croyantes » ? Cela voudrait-il dire que nous devrions comprendre que Ali n’était pas encore considéré comme étant l’allié des musulmans durant les 23 années qu’a duré la mission prophétique et qu’il serait devenu l’allié des croyants avec les « félicitations » de Omar « officiellement » qu’après l’annonce publique par le Prophète (s) trois mois avant sa mort ?
Par contre si l’on remplace le mot «allié» par «maitre» le contexte devient claire et logique, nous pouvons comprendre, que Ali (as) a reçu un nouveau « statut » qu’il n’avait pas auparavant, il est DEVENU le maître des croyants et des croyantes après le Prophète (s), nous pourrions comprendre aisément les propos et l’attitude de Omar lorsqu’il a félicité Ali (as) pour ce nouveau statut en lui disant : « Félicitations tu es devenu le MAÎTRE de tous les croyants et croyantes ». C’est cela le véritable sens de ses paroles.



Musnad Ahmad (commentateur : Muhammad Chakir)

D’après Al-Bara' ibn `Azib qui dit : « J’étais avec le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) dans un voyage nous nous sommes arrêté à Ghadir Khum, nous y avons prier al-dhuhr, puis. le Prophète (s) a pris la main de Ali (as) et il a dit : « Ne savez-vous pas  que j’ai plus d’autorité sur les croyants qu’il n’ont sur eux même, Oui répondirent-ils, puis il a pris la main de Ali (as) et il a dit : « Ô Allah pour celui dont je suis le maître Ali est également son maître. Ô Allah sois l’allié de ses alliés et sois l’ennemi de ses ennemis ». Alors Omar après cela a dit à Ali (as) : « Félicitations ô Ibn Abi Talib, tu es devenu le maître de tous les croyants et croyantes ». 
Commentaire : le hadith est HASSAN
 
Ahmad Ibn Hanbal – Fadha’il As-Sahaba
D’après Al-Bara' ibn `Azib qui dit : j’étais avec le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) dans un voyage nous nous sommes arrêtés à Ghadir Khum, nous y avons prié al-dhuhr, puis Il (le Prophète) a pris la main de Ali et il a dit : « ne savez-vous pas  que j’ai plus d’autorité sur les croyants qu’ils n’ont sur eux même ? » Oui répondirent-ils, puis il a pris la main de Ali et il a dit : « Ô Allah pour celui dont je suis le maître Ali est également son maître, Ô Allah sois l’allié de ses alliés et sois l’ennemi de ses ennemis ». Alors Omar après cela a dit à Ali : « Félicitations ô Ibn Abi Talib, tu es devenu le maitre de tous les croyants et croyantes ». 
Commentaire : le hadith est HASSAN, (le hadith est consolidé par d’autres voies).
Cependant, le hadith est SAHIH  

D’après Abi At-Tufeyl qui dit: « l’Imam Ali (as) rassembla les gens dans la plaine de Rahbah; puis il leur a dit : « J’adjure par Allah, tout musulman présent qui a entendu la proclamation du Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille), le jour de Ghadir Khum, de se lever, ». Aussitôt trente personnes se sont levé ». Abu Nur’aym a dit : « Beaucoup de gens se sont levés et ont témoignés que lorsqu’il (s) a pris sa main (de Ali) le Prophète (s) a dit aux gens : « Savez vous que j’ai priorité sur les croyants plus qu’ils en ont sur eux-même ? ». « Oui, ô Messager d’Allah (s) » répondirent-ils ; ensuite il (s) a proclama : « Pour celui dont je suis le Maitre alors Ali est également son Maitre. Ô Allah sois l’allié de ses alliés et sois l’ennemi de ses ennemis » 
Commentaire : La chaine de transmission est SAHIH

Jallal-Din Suyouti – Al-Hawi Al-Fatawi
Rapporté par Ahmad et Ibn Maja, d’après Al-Bara' ibn ‘Azib qui dit : « J’étais avec le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) dans un voyage, et nous nous sommes arrêtés à Ghadir Khum, nous y avons prié al-dhuhr, puis le Prophète (s) a pris la main de Ali et il a proclamé : « Ne savez-vous pas  que j’ai plus de droit sur les croyants plus qu’ils en ont sur eux même ? » Oui répondirent-ils, puis il a pris la main de Ali et il a dit : « Ô Allah pour celui dont je suis le maître, Ali est également son maître. Ô Allah sois l’allié de celui qui le prend pour allié et sois l’ennemi de celui qui le prends pour ennemis ». Omar dit alors à Ali : « Félicitations ô Ibn Abi Talib tu es devenu le maître de tous les croyants et croyantes ». 
وأخرج أحمد عن البراء بن عازب وزيد بن أرقم: أن رسول الله صلى الله عليه وسلم قال: من كنت مولاه فعلي مولاه، فقال عمر بن الخطاب: هنيئا لك يا علي أمسيت مولى كل مؤمن ومؤمنة

وأخرج أحمد وابن ماجه عن البراء بن عازب قال: كنا مع رسول الله صلى الله عليه وسلم في سفر فنزلنا بغدير خم فنودي فينا الصلاة جامعة فصلى الظهر وأخذ بيد على فقال: ألم تعلموا أني أولى بالمؤمنين من أنفسهم؟ قالوا: بلى، فأخذ بيد على فقال: اللهم من كنت مولاه فعلي مولاه، اللهم وال من والاه، وعاد من عاداه، قال فلقيه عمر بعد ذلك فقال له: هنيئا لك يا ابن أبي طالب أصبحت وأمسيت مولى كل مؤمن ومؤمنة

Les propos de Omar Ibn Al-Khattab prouvent que Ali a été promu le jour de Ghadir Khum officiellement maître de tous les musulmans par le Messager d’ Allah (paix sur lui et sa famille).
En effet Omar ibn Al-Khattab a été le premier à le féliciter pour son statut de maître des croyants, en lui disant : « Félicitations ô Ibn Abi Talib tu es devenu le maître de tous les croyants et croyantes »
Omar a utilisé le terme : devenir (أصبحت), qui a pour sens :
- devenir, passer d’un état à un autre
- cesser de dormir, se réveiller
- apparaître - devenir visible

Dans ce contexte, la traduction du mot mawla par « maître » est le sens le plus approprié en toute logique, car les propos de Omar confirme que c’est bien le sens qu’il faut donner à ce terme.
Car autrement comment expliquer le fait que Omar a utilisé un terme qui signifie que Ali va « devenir », si nous prenons l’interprétation sunnite qui prétendent que le mot mawla à pour sens « l’amour, l’amitié, l’alliance… » Comment harmoniser l’interprétation sunnite avec les propos de Omar, peut-ont affirmer que Ali le jour de Ghadir Khum venait-il à peine de devenir leur ami, allié … ? Est-ce que avant ce jour Ali n’était-il pas déjà l’ami et l’allié des croyants, ou bien ce n’est que le jour de Ghadir Khum qu’il devient ENFIN leur allié et ami ? Avec les félicitations de Omar ? Ce qui est évidemment absurde.

En réalité, le Messager d’Allah (s) le jour de Ghadir Khum sur ordre d’Allah (awj) a annoncé officiellement la Wilayat (Autorité) de l’Imam Ali, pour qu’il soit son successeur, son Calife, le maître de tous les croyants et croyantes et ça Omar ainsi que tous les musulmans l’avaient très bien compris puisque il a reçu directement les félicitations de Omar par ses termes « Félicitations Ali tu es DEVENU (officiellement) le maître de tous les croyants, croyantes»
Et ce n’est pas fini, après la mort du Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille), l’Imam Ali Ibn Abi Talib rappela aux compagnons leur engagement qu’ils avaient pris le jour de Gharir Khum, à plusieurs occasions l’Imam Ali a demandé durant ses discours aux gens de témoigner qu’ils ont bien entendu, le Messager d’Allah (s) dire le jour de Ghadir Khum « pour celui dont je suis le Maître, Ali est également son maître » et à chaque fois, une dizaine de compagnons se levaient pour témoigner qu’ils avaient bien entendu cela.
Est-ce que qu’il s’agit toujours d’amitié ou d’alliance, est ce que durant la vie du Prophète (s) les compagnons n’avaient-ils pas compris que Ali était leur ami et leur allié, et qu’il fallait attende le jour de  Ghadir Khum  pour annoncer publiquement que Ali est bien leur ami et allié, Ce qui a été annoncé le jour de Ghadir Khum par le Prophète (s) c’est bien la Wilayat de Ali qui n’a cessé de rappeler aux compagnons leur engagement le jour de Ghadir Khum durant toute sa vie.

Ibn Kathir – Al-Bidaya wa Nihaya
D’après Abu Hurayra qui rapporte : « Le jour de Ghadir Khum lorsque le Prophète (paix sur lui et sa famille) a pris la main de Ali Ibn Abi Talib (as), puis il a proclama : « N’ai-je pas autorité sur tous les croyants ? » Ils répondirent : « Certes oui ô Messager d’Allah » alors il ajoute : « Pour celui dont je suis le maître alors Ali est également son maître » … puis Omar Ibn Al-Khatab a dit : « Félicitations, félicitations ô Ali, tu es devenu mon maître et le maître de tous les musulmans, après cela Allah (awj) a révélé le verset : « Aujourd’hui, j’ai parachevé votre religion » Sourate La Table servie, Verset 3.
Si nous acceptons l’interprétation du mot « mawla », par (alliance ou amitié), comment dans ce cas expliquer, les propos de Omar après cette déclaration du Prophète (paix sur lui et sa famille) que Ali serait « l’allié ou l’ami des musulmans » ?
L’attitude et les propos de Omar ne peuvent être compris que si le Prophète (s) a attribué à Ali un statut qu’il n’avait pas auparavant ou que les musulmans ignoraient avant que le Prophète ne fasse cette déclaration public, si le mot « mawla » signifie l’amitié, l’alliance etc … dans ce cas comment expliquer les propos de Omar, qui dit félicitations Ali, tu es DEVENU le mon Mawla et le mawla de tous les musulmans ?

Fakhr Ar-Razi – Tafsir Al kabir
La table servie, verset 67. Concernant la parole d’Allah (awj) « Ô Messager, transmets ce qui t’a été descendu de la part de ton Seigneur ».
Ce verset a été révélé pour les mérites de Ali ibn Abi Talib Alayhi Salam. Lorsque ce verset a été révélé, le Prophète a pris la main de Ali et il a annoncé : « Pour qui je suis le maitre Ali est aussi son maitre, Ô Allah sois l’allié de ses alliés et sois l’ennemi de ses ennemis. » Omar est allé le trouver et lui a dit : « Félicitations ô Ali Ibn Abi Talib, tu es devenu mon maitre et le maitre de tous les croyants et croyantes.   

Si le mot « mawla » signifie alliance et amitié et non maitre, chef, tuteur (celui qui a l’autorité …). Comment expliquer les félicitations de Omar pour Ali, et la phrase employée par Omar « tu es devenu » ?
Il est impossible en toute logique de défendre l’idée que Ali (as) DEVIENT, l’allié, l’ami officiellement des musulmans que à partir de ce jour, pour mériter les félicitations de Omar, sous entendant que Ali vient de devenir l’ami, l’allié des musulmans.
Par contre si le mot « mawla » dans ce contexte à pour sens (maitre, chef, celui qui a l’autorité …) à ce moment les propos de Omar deviennent cohérent et logique puisque Omar félicité Ali, pour sa désignation par le Prophète (s) pour son nouveau statut de maître, de chef des musulmans.


Ibn Abi Chayba – Al-Mussanaf
D’après Al-Bara' ibn ‘Azib qui dit : « J’étais avec le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) dans un voyage, et nous nous sommes arrêté à Ghadir Khum, nous y avons prier al-dhuhr, puis le Prophète a pris la main de Ali et il a dit : « Ne savez-vous pas  que j’ai plus de droit sur les croyants plus qu’ils en ont sur eux même ». « Oui répondirent-ils », puis il a pris la main de Ali et il a dit : « Ô Allah pour celui dont je suis le maître, Ali est également son maître. Ô Allah sois l’allié de celui qui le prend vous allié et sois l’ennemi de celui qui le prends pour ennemis ». Omar dit alors à Ali : « Félicitations ô Ibn Abi Talib tu es devenu le maitre de tous les croyants et croyantes ». 




L’Autorité de Ali (as) sur tous les croyants après le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille)



Ibn Sa’d – Tabaqat Al-Qubra
Ibn Sa’d rapporte dans cette biographie d’Al-Hassan Ibn Hassan (Ibn Ali Ibn Abi Talib) une conversation entre Al-Hassan Ibn Hassan et un chiite extrémiste, un rafidhi :
Le Rafidhi (chiite) lui dit à Al-Hassan ibn Al-Hassan : « Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) n’a t-il pas dit à propos de Ali (as) : « Pour celui dont je suis le Mawla Ali est également son Mawla ? ». Ibn Al-Hassan lui répondit : « Si le sens qui est voulu par cela est l’Autorité, le Prophète (s) aurait été plus claire, comme il a clarifié, la prière, la zakat, le jeûne, le pèlerinage, il (s) aurait dû dire : « Ô les gens celui-ci Ali est votre Wali après moi » le Prophète (s) aurait donné le meilleur conseil au gens (il aurait été claire)… 
    فَقَالَ لَهُ الرَّافِضِيُّ : أَلَمْ يَقُلْ رَسُولُ اللَّهِ صلّى الله عليه وسلم لِعَلِيٍّ : " مَنْ كُنْتُ مَوْلاهُ فَعَلِيٌّ مَوْلاهُ " ؟ فَقَالَ : أَمَا وَاللَّهِ أَنْ لَوْ يَعْنِي بِذَلِكَ الإِمْرَةَ وَالسُّلْطَانَ، لأَفْصَحَ لَهُمْ بِذَلِكَ كَمَا أَفْصَحَ لَهُمْ بِالصَّلاةِ، وَالزَّكَاةِ، وَصِيَامِ رَمَضَانَ، وَحَجِّ الْبَيْتِ، وَلَقَالَ لَهُمْ : أَيُّهَا النَّاسُ هَذَا وَلِيُّكُمْ مِنْ بَعْدِي، فَإِنَّ أَنْصَحَ النَّاسِ كَانَ لِلنَّاسِ رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ

Résumons bien que le récit soit parfaitement claire : « Pour celui dont je suis le Mawla Ali est également son Mawla » ne serait pas claire, si le Prophète (s) voulait parler de l’Autorité il devrait dire : « Celui-ci Ali est votre Wali après moi », admettons que cette conversation a bien eu lieu entre le fils d’Al-Hassan (as) et un chiite extrémiste, un rafidhi, est ce que le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) a été claire ou pas, est ce qu’il a bien dit : « Ali est le «Wali» de tous les croyants après moi » ? c’est que nous verrons par la suite :


Quel est l’avis d’Ibn Taymiya à propos du hadith
« Ali est le Maître «Wali» de tous les croyants après moi »

Ibn Taymiya - Minhaj Sunna Nabawiya
Taymiya dit : « Il en est de même pour cette parole : « Ali est le « Wali » de tous les croyants après moi ». C’est un mensonge sur le compte du Prophète (s). »
وكذلك قوله: «هو وليُّ كلّ مؤمن بعدي» كذب على رسول الله صلّى الله عليه وسلّم

Nous avons plus haut un récit d’après Al-Hassan Ibn Al-Hassan qui aurait dit que le hadith : « Pour celui dont je suis le Mawla Ali est également son Mawla » n’est pas tout à fait claire pour pourvoir faire référence à l’Autorité, pour cela le Prophète (paix sur lui et sa famille) aurait du dire :  « Celui-ci Ali est votre Wali après moi » et ici Ibn Taymiya qui rejette catégoriquement le fait que le Messager d’Allah (s) a dit à propos de Ali : « Ali est le Wali, de tous les croyants après moi ». Il ne fait aucun doute que cette parole du Prophète (paix sur lui et sa famille) pour Ali est véridique, comme nous allons le voir, tous les spécialistes du hadith ont jugés ce hadith comme étant authentique. La seule et unique raison pour laquelle le nassibi Ibn Taymiya rejette ce hadith en faveur de Ali, comme il le fait à son habitude est simplement, par ce que Ibn Taymiya sait parfaitement que le mot « Wali » dans ce hadith à pour sens l’« autorité », « maître », car le mot « après moi / بعدي » vient éclaircir le sens du hadith qui est : « Ali a « autorité » sur tous les croyants après moi ».



Al-Albani réfute et contredit le nassibi Ibn Taymiya



Al-Albani – Silsilat Al Ahadith As-Sahiha
Concernant le hadith du Prophète (paix sur lui et sa famille) :

« Que voulez-vous de Ali ? Ali est de moi et je suis de lui et il est le maître, (wali) de tous les croyants après moi »
ما تريدون من علي إن عليا مني وأنا منه وهو ولي كل مؤمن بعدي
Ce hadith a été rapporté par Tirmidhi, An-Nissa’i, Ibn Hibban, Al-Hakim, At-Taylassi et Ahmad …
Tirmidhi a dit : Le Hadith est HASSAN GHARIB (bon), nous ne connaissons ce hadith que par la voie de Ja’far Ibn Sulayman.
Al-Albani dit : cependant il (Ja’far Ibn Sulayman) est digne de confiance, c’est un rapporteur de Muslim, il en est de même pour le reste des rapporteurs de ce hadith et c’est pour cette raison que Al-Hakim à dit : « le hadith est SAHIH selon les conditions de Muslim et Dhahabi confirme l’avis d’Al-Hakim

Al- Albani dit : Qu’il est ETRANGE de la part de Cheikh Al-Islam Ibn Taymiya, d’avoir rejeté et démenti ce hadith dans son livre Minhaj As-Sunna comme il l’a fait avec le hadith que je présente ici… (Il (Ali) est le wali de tous les croyants après moi)

Non cela n’est pas étrange, Ibn Taymiya et simplement un NASSIBI, qui déteste l’Imam Ali, donc par définition un hypocrite, qui rejette tous les hadiths qui contiennent des éloges, des mérites en faveur de l’imam Ali (as).
 
 

Suyouti - Sahih al-Jami’ as-Saghir
Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) a dit : « Que voulez-vous de Ali ? Que voulez-vous de Ali ? Que voulez-vous de Ali  ? Ali est de moi et je suis de lui et il est le maître (wali) de tous les croyants après moi »
ما تريدون من علي إن عليا مني وأنا منه وهو ولي كل مؤمن بعدي
On pourrait aussi traduire: « Ali a Autorité sur tous les croyants après moi ».
Authentification d’Al-Albani : SAHIH

Ibn Hajar Al-‘Asqalani – Al-Issab fi Tamiz As-Sahaba
Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) a dit : « Que voulez-vous de Ali ? Ali est de moi et je suis de lui et il est le maître (wali) de tous les croyants après moi ».
ما تريدون من علي إن عليا مني وأنا منه وهو ولي كل مؤمن بعدي
Rapporté par At-Tirmidhi par une chaîne FORTE

Rappelons l'opinion d’Ibn Taymiya à propos de ce hadith :
« Il en est de même pour cette parole : « Ali est le « Wali » de tous les croyants après moi ». C’est un mensonge sur le compte du Prophète (s). »
وكذلك قوله هو ولي كل مؤمن بعدي كذب على رسول الله صلى الله عليه وسلم

Nous avons la confirmation du commandeur des croyants dans le hadith (amir al-mouminin fi al-hadith) Ibn Hajar Al-‘Asqalani, une référence dans le domaine de la science du hadith sunnite, qui affirme que ce hadith possède une chaîne de transmission FORTE, tandis qu’Ibn Taymiya affirme tout le contraire, disant que ce hadith est un mensonge sur le compte du Prophète (paix sur lui et sa famille).




Sahih Sunan At-Tirmidhi
D’après Imran Ibn Hussain qui dit : «Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) envoya un détachement militaire sous le commandement de Ali Ibn Abi Talib (as), ensuite il parti en expédition, durant laquelle il a prit une esclave pour lui, alors quatre compagnons Messager d’Allah (s) l’ont blâmés et se sont convenus de le dénoncer et s’engagèrent à en informer Le Messager d’Allah (s) à leur retour en disant : « Lorsque nous reviendrons auprès du Messager d’Allah (s) nous lui raconterons ce que Ali (as) a fait ». Les Musulmans avaient l’habitude à leur retour de leur voyage d’aller d’abord saluer le Messager d’Allah (s) avant de rentrer chez eux.
Quand le détachement militaire est rentré, ils saluèrent le Prophète (s), puis l’un des quatre compagnons se leva et dit : « Ô Messager d’Allah (s), que penses-tu de Ali ibn Abi Talib (as) qui a fait tel et tel chose ? » Le Messager d’Allah (s) se détourna alors de lui, ensuite le deuxième prit la parole pour dire la même chose que le premier. Le Messager d’Allah (s) se détourna de lui, puis le troisième et le quatrième se levèrent successivement pour reprendre les propos de leurs prédécesseurs. Le Messager d’Allah (s) se retournant alors vers eux, le visage marqué visiblement par la colère, et dit : « Que voulez-vous de Ali ? Ali est de moi et je suis de lui et il est le maître (wali) de tous les croyants après moi »
عن عمران بن حصين رضي الله عنه قال: بعث رسول الله صلى الله عليه وسلم جيشا واستعمل عليهم علي بن أبي طالب فمضى في السرية فأصاب جارية فأنكروا عليه وتعاقدوا أربعة من أصحاب رسول الله صلى الله عليه وسلم فقالوا إن لقينا رسول الله صلى الله عليه وسلم أخبرناه بما صنع علي وكان المسلمون إذا رجعوا من سفر بدؤوا برسول الله صلى الله عليه وسلم فسلموا عليه ثم انصرفوا إلى رحالهم فلما قدمت السرية سلموا على النبي صلى الله عليه وسلم فقام أحد الأربعة فقال يا رسول الله ألم تر إلى علي بن أبي طالب صنع كذا وكذا فأعرض عنه رسول الله صلى الله عليه وسلم ثم قام الثاني فقال مثل مقالته فأعرض عنه ثم قام إليه الثالث فقال مثل مقالته فأعرض عنه ثم قام الرابع فقال مثل ما قالوا فأقبل إليه رسول الله صلى الله عليه وسلم والغضب يعرف في وجهه فقال ما تريدون من علي إن عليا مني وأنا منه وهو ولي كل مؤمن بعدي
En commentaire : SAHIH

Musnad Ahmad Ibn Hanbal
Hadith 3062 - Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) a dit : « Tu es pour moi comme Haroun pour Moussa, à l’exception que tu n’es pas Prophète. Il ne convient pas que je quitte ce monde sans qu’il m’incombe que tu sois le Calife »
Dans le même hadith, le Messager d’Allah (s) a dit : « Ali est de moi et je suis de lui et il est le maître de tous les croyants après moi »
وقال له رسول الله أنت وليي في كل مؤمن بعدي
Commentaire La chaine de transmission est SAHIH

Musnad Ahmad Ibn Hanbal (dans le même livre : volume 16, page 496)
Hadith 22908 - D’après Buraydha qui raconte : « Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) envoya deux armées au Yémen Ali Ibn Abi Talib étant le commandant de l’une des armées et Khalid Ibn Al-Walid de la seconde, en disant : « Si vous vous rejoignez alors c’est Ali qui sera votre chef et si vous vous séparez alors chacun sera le chef de son armée » … jusqu’à ce qu’il dise : Ali (aurait) prit une femme du butin pour lui-même. Buraydha continue : « J’ai alors écrit avec Khalid Ibn Al-Walid une lettre (plainte) au Messager d’Allah (s). Lorsque nous avons rencontré le Prophète (s) nous lui avons lu cette lettre, j’ai alors vu la colère sur le visage du Messager d’Allah (s) Nous lui avons dit : « Ô Messager d’Allah (s), … tu m’as envoyé avec un commandant et tu m'as ordonné de lui obéir, et c’est ce que j’ai fait » Le Messager d’Allah (s) lui dit : « Ne dénigre pas Ali, car il est de moi et moi je suis de lui et il est votre maître après moi (deux fois). »
فقال رسول الله صلى الله عليه وسلم لا تقع في علي فإنه مني وأنا منه وهو وليكم بعدي
Commentaire La chaîne de transmission est SAHIH




Musnad Ahmad Ibn Hanbal (dans le même livre : volume 16, page 496)

Musnad Abi Ya’la Al-Mussali
D’après Imran Ibn Hussain qui dit : « Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) envoya un détachement militaire sous le commandement de Ali Ibn Abi Talib (as), ensuite il parti en expédition, durant laquelle il a prit une esclave pour lui, alors quatre de ses compagnons l’ont blâmes et se sont convenus entre eux et de le dénoncer et s’engagèrent à en informer Le Messager d’Allah (s) à leur retour en disant : « Lorsque nous reviendrons auprès du Messager d’Allah (as) nous lui raconterons ce que Ali (as) a fait ». Les Musulmans avaient l’habitude à leur retour de leur voyage d’aller d’abord saluer le Messager d’Allah (s) avant de rentrer chez eux.
Lorsque le détachement militaire rentra de mission, les soldats allèrent saluer le Prophète (s), puis l’un des quatre compagnons se leva et dit : « Ô Messager d’Allah (s), que penses-tu de Ali ibn Abi Talib (as) qui a commis tel et tel actes ? » Le Messager d’Allah (s) se détourna de  lui. Le deuxième prit la parole pour dire la même chose que le premier. Le Messager d’Allah (s) se détourna de lui, puis le troisième et le quatrième prirent successivement la parole pour reprendre les propos de leurs prédécesseurs. Le Messager d’Allah (s) se retournant alors vers eux, le visage marqué visiblement par la colère, et dit : « Que voulez-vous de Ali ? Ali est de moi et je suis de lui et il est le maitre (wali) de tous les croyants après moi ».
ما تريدون من علي إن عليا مني وأنا منه وهو ولي كل مؤمن بعدي
Ses rapporteurs sont les rapporteurs du SAHIH (Bukhari et Muslim), le hadith est rapporté et authentifié SAHIH par Ibn Hibban par la voie d’Abu Ya’la.
Rapporté également par Ahmad et Tirmidhi par cette chaine, et Al-Hakim qui l’a authentifié comme étant authentique (SAHIH) et Dhahabi l’a confirmé (en accord avec Al-Hakim).




Sahih Ibn Hibban
D’après Imran Ibn Hussain qui dit : « Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) envoya un détachement militaire sous le commandement de Ali Ibn Abi Talib (as), ensuite il parti en expédition, durant laquelle il a prit une esclave pour lui, alors quatre des compagnons l’ont blamés et s’engagèrent à en informer Le Messager d’Allah (s) à leur retour en disant : « Lorsque nous reviendrons auprès du Messager d’Allah (as) nous lui raconterons ce que Ali (as) a fait ». ‘Imran dit : « Les Musulmans avaient l’habitude à leur retour de leur voyage d’aller d’abord saluer le Messager d’Allah (s) avant de rentrer chez eux.
Lorsque le détachement militaire rentra de mission, les soldats allèrent saluer le Prophète (s), puis l’un des quatre compagnons se leva et dit : « Ô Messager d’Allah (s), que penses-tu de Ali ibn Abi Talib (as) qui a commis tel et tel actes ? » Le Messager d’Allah (s) se détourna de  lui. Le deuxième prit la parole pour dire la même chose que le premier. Le Messager d’Allah (s) se détourna de lui, puis le troisième et le quatrième prirent successivement la parole pour reprendre les propos de leurs prédécesseurs. Le Messager d’Allah (s) se retournant alors vers eux, le visage marqué visiblement par la colère, et dit : « Que voulez-vous de Ali ? Ali est de moi et je suis de lui et il est le maitre (wali) de tous les croyants après moi ».
La chaîne de transmission est FORTE, les rapporteurs sont ceux des Cheikeyn (Bukhari et Muslim) excepté Ja’far Ibn Sulayman qui est le rapporteur que de Muslim …
 

Ibn Abi Chayba – Al-Mussanaf
Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) a dit : « Que voulez-vous de Ali ? Que voulez-vous de Ali ? Que voulez-vous de Ali ? Ali est de moi et je suis de lui et il est le maître (wali) de tous les croyants après moi ».

Ibn Abi ‘Asim – Kitab As-Sunnah
Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) a dit : « Ali est de moi et je suis de lui et il est le maître (wali) de tous les croyants après moi »
قال رسول الله (ص) علي مني وانا من علي وهو ولي كل مؤمن بعدي
Commentaire : La chaine de transmission est SAHIH, ses rapporteurs sont dignes de confiance, ce sont les rapporteurs de Muslim


Quel est le sens du terme « après moi - مِنْ بَعْدِي »

Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) a dit : « Ali est de moi et je suis de lui et il est le maître (wali) de tous les croyants après moi »
قال رسول الله (ص) علي مني وانا من علي وهو ولي كل مؤمن بعدي

Jamais le Messager d’Allah (s) n’a utilisé les termes : « Tu es le wali de tous les croyants après moi » pour aucun de ses compagnons excepté pour l’imam Ali (as).
En ce qui concerne ce terme « بعدي - من بعدي » cela signifie après la mort du Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille), à chaque fois que le Prophète (s) utilise ce terme, il montre que cela ne se passera pas de son vivant mais seulement après son départ de ce bas monde. Comme pour ce faux hadith inventé que je vais réfuter dans un autre article :
« اقْتَدُوا بِاللَّذَيْنِ مِنْ بَعْدِي أَبُو بَكْرٍ وَعُمَرُ » 
Suivez l’exemple de ceux qui viendront après moi, Abu Bakr et Omar

Prenons l’interprétation sunnite : (wali = l'amour, le soutien, la fraternité, l'alliance ... )
Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) a dit :  
« Ali est de moi et je suis de lui et il est l’allié, l’ami (wali) de tous les croyants après moi ». 

Maintenant l’interprétation chiite : (wali = l’autorité)
Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) a dit 
« Ali est de moi et je suis de lui et il est celui qui autorité, le maître (wali) sur tous les croyants après moi ».

Quelle est l’interprétation la plus juste, logique et la plus véridique ?
l’interprétation sunnite :
Est-il correct de dire que Ali sera l’allié et l’ami des croyants « seulement » APRÈS le décès du Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) ? Peut-on dire que Ali durant la vie du Prophète (s) n’était pas l’ami et l’allié des croyants ? Non. Alors le sens du mot Wali ici ne peut signifier qu’une fonction, un statut qu’il obtiendra et exercera seulement qu’après la mort du Prophète (s), c’est-à-dire que Ali aura l’autorité sur les croyants en tant que successeur du Prophète (s).
l’interprétation chiite :
Le sens adéquat de cette phrase est : « Ali est de moi et je suis de lui, et il est le maître (wali) de tous les croyants après moi - علي مني ، وأنا منه ، وهو ولي كل مؤمن بعدي » en raison de la présente dans cette phrase du mot (après moi / بعدي ) qui nous sert ici d’indicateur claire quant au sens que nous devons donner au terme : « wali / ولي » est celui de « l’autorité : maître, tuteur, chef » … et en aucun cas celui d’amitié, alliance etc … 


L’Autorité ou la proximité

Le Coran répond à la question de la signification des termes « mawla, wali », dans certaines circonstances   comme ayant pour sens L’Autorité qui appartient à Allah (awj) et qui la donne à qui Il Veut, donc l’Autorité provient TOUJOURS d’Allah (awj), c’est uniquement Lui qui choisit à qui Il donne cette Autorité.

Car Allah (awj) dit : Sourate La Consultation - Verset 9
« Ont-ils pris des maîtres en dehors de Lui ? C'est Allah qui est le seul Maître »
«  أَمِ اتَّخَذُوا مِن دُونِهِ أَوْلِيَاءَ فَاللَّهُ هُوَ الْوَلِيُّ » 
Sourate Les Bestiaux - Verset 62
« Ils sont ensuite ramenés vers Allah, leur vrai Maître ».
« ثُمَّ رُدُّوا إِلَى اللَّهِ مَوْلَاهُمُ الْحَقِّ أَلَا لَهُ الْحُكْمُ وَهُوَ أَسْرَعُ الْحَاسِبِينَ »
Sourate Le Butin - Verset 40
« Et s'ils tournent le dos, sachez alors qu'Allah est votre Maître. Quel excellent Maître et quel excellent Protecteur! »
« وَإِن تَوَلَّوْا فَاعْلَمُوا أَنَّ اللَّهَ مَوْلَاكُمْ نِعْمَ الْمَوْلَى وَنِعْمَ النَّصِيرُ »

Mais Allah (awj) dit aussi : Sourate La Table servie  Verset 55
« Vous n'avez d'autres Maîtres qu'Allah, Son messager, et les croyants qui accomplissent la Salât, s'acquittent de la Zakât, et s'inclinent (devant Allah). »
 إِنَّمَا وَلِيُّكُمُ اللَّهُ وَرَسُولُهُ وَالَّذِينَ آمَنُوا الَّذِينَ يُقِيمُونَ الصَّلَاةَ وَيُؤْتُونَ الزَّكَاةَ وَهُمْ رَاكِعُونَ 


Allah (awj) Maître de l’Autorité absolue accorde l’Autorité à qui Il veut :
Sourate La Famille Imran - Verset 26
- Dis : ô Allah, Maître de l´autorité absolue. Tu donnes l´autorité à qui Tu veux, et Tu arraches l´autorité à qui Tu veux; et Tu donnes la puissance à qui Tu veux, et Tu humilies qui Tu veux. Le bien est en Ta main et Tu es Omnipotent.
 " قُلِ اللَّهُمَّ مَالِكَ الْمُلْكِ تُؤْتِي الْمُلْكَ مَن تَشَاءُ وَتَنزِعُ الْمُلْكَ مِمَّن تَشَاءُ وَتُعِزُّ مَن تَشَاءُ وَتُذِلُّ مَن تَشَاءُ بِيَدِكَ الْخَيْرُ إِنَّكَ عَلَى كُلِّ شَيْءٍ قَدِيرٌ "
Sourate Les Coalisés - Verset 6
« Le Prophète a plus de droit sur les croyants qu'ils n'en ont sur eux-mêmes… »
النَّبِيُّ أَوْلَى بِالْمُؤْمِنِينَ مِنْ أَنفُسِهِمْ

Et Allah (awj) par l’intermédiaire de son Prophète (paix sur lui et sa famille) qui désigne le plus digne de recevoir l’Autorité d’Allah (awj), pour être, l’Imam à qui les croyants doivent obéir.
Sourate Les Femmes - Verset 59 
«Ô les croyants! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d'entre vous qui détiennent le commandement.
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا أَطِيعُوا اللَّهَ وَأَطِيعُوا الرَّسُولَ وَأُولِي الْأَمْرِ مِنكُمْ

Sunan An-Nassa’i - Al-Mustadrak Al-Hakim
« Allah est mon maître et moi je suis le maître de tous les croyants, en prenant la main de Ali il dit alors « Pour celui dont je suis le maître celui-ci (Ali) est également son maître »
إِنَّ اللَّهَ مَوْلايَ، وَأَنَا وَلِيُّ كُلِّ مُؤْمِنٍ، ثُمَّ أَخَذَ بِيَدِ عَلِيٍّ، فَقَالَ : مَنْ كُنْتُ وَلِيَّهُ، فَهَذَا وَلِيُّهُ
Ibn Assakir – Tarikh Madinat Dimashq
« Ô gens qui est votre maître ? » Allah (awj) et son Messager (s) répondirent-ils, ensuite le Prophète (s) dit : « Pour celui dont je suis le maître Ali est également son maître »  
أيها الناس من مولاكم؟ قالوا: الله ورسوله أعلم، قال: من كنت مولاه فعلي مولاه
Musnad Ahmad
Allah (awj) n’a –Il pas Autorité sur tous les croyants ? Oui dirent-ils, puis le Prophète (s) dit : « Par Allah pour celui dont je suis le maître Ali également est également son maître »
أليس الله أولى بالمؤمنين ؟ قالوا : بلى . قال : اللهم من كنت مولاه فعلي مولاه
Sunan Tirmidhi
N’ai-je pas Autorité sur chaque croyant plus qu’il n’en a sur lui-même, Oui répondirent-ils, ensuite il a dit : Alors celui-là (Ali) a également Autorité sur celui dont je suis le Maître
أَلَسْتُ أَوْلَى بِكُلِّ مُؤْمِنٍ مِنْ نَفْسِهِ ؟ " قَالُوا : بَلَى ، قَالَ : " فَهَذَا وَلِيُّ مَنْ أَنَا مَوْلَاهُ

Au point de vue sémantique et morphologique, le mot "Mawlâ est comme le mot "walî", un dérivé de la racine verbale arabe "Walaa", qui a plusieurs sens, cependant sunnites et chiites divergent sur deux notions principales celle de l’ « Autorité » et celle de « proximité ».
- La notion d’Autorité, que défendent les chiites signifie, l’autorité absolu, maître, tuteur, par exemple une personne qui détient l’Autorité, est apparenté à celles de priorité, du droit, de la préséance, prépondérance, prédominance, prééminence etc …
- La notion de proximité que défendent les sunnites signifie par exemple une personne avec qui on a des liens d'amitié, de fraternité et d'amour et est apparentée avec celles d'ami intime, d’alliance etc …

Dans le cas de "mawlâ" employé par le Prophète (paix sur lui et sa famille) : faut-il comprendre la préséance et la priorité, l’Autorité que le Prophète doit avoir sur les croyants ou bien faut-il privilégier le sens de proximité, de l'ami, de celui qui soutient?

Le premier cas est soutenu par un verset du Coran qui dit:
Sourate Les Coalisés Verset 6

« ٱلنَّبِىُّ أَوْلَىٰ بِٱلْمُؤْمِنِينَ مِنْ أَنفُسِهِمْ »
« Le Prophète a plus de droit sur les croyants qu´ils n´en ont sur eux-mêmes »
Allah (awj) dans le Coran dit que son Prophète à plus de droit sur les croyant qu’ils ont sur eux-même, ce qui signifie que le Prophète à l’Autorité, la préséance sur tous les croyants
Autrement dit, le Prophète a plus de droits sur les croyants, qu'ils n'en ont sur eux-mêmes, il à la priorité sur eux, il passe avant eux. Il a prééminence et préséance sur eux.
Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) tenant la main de Ali (as) dit :
« Ne savez vous pas que j’ai plus de droit sur les croyants plus qu’ils n’en ont sur eux-même »
أَلَسْتُمْ تَعْلَمُونَ أَنِّي أَوْلَى بِالْمُؤْمِنِينَ مِنْ أَنْفُسِهِمْ ؟
ou 
أَلَسْتُ أَوْلَى بِكُلِّ مُؤْمِنٍ مِنْ نَفْسِهِ ؟
Il est absurde et illogique de la part des sunnites, d’interprèter et de traduire le mot « WALI » dans ce verset par la proximité « AMI », « ALLIE » … en traduisant comme ceci :
« Le Prophète est l’allié ou amie des croyants plus qu’ils ne le sont d’eux même » ou bien
« Le Prophète est plus proche des croyants plus qu’ils ne le sont d’eux même ». Cela n’a aucun sens logique, car le mot « Wali / Awla » dans ce verset à pour sens la PRÉPONDÉRANCE, la PRÉSÉANCE, la PRIORITÉ le DROIT que le Prophète (s) a sur les croyants.
« Le Prophète a plus de droit sur les croyants qu´ils n´en ont sur eux-mêmes »
Il est bien question de l’Autorité Absolue dans ce verset, dont le Prophète (s) s’est référé le jour de Ghadir Khum pour octroyer cette même Autorité qu’il a sur les croyants à Ali, n’oublions pas aussi que le Prophète dit avant cela :
« Allah est mon maître et moi j’ai Autorité, priorité… sur tous les croyants »
«إِنَّ اللَّهَ عَزَّ وَجَلَّ مَوْلايَ, وَأَنَا وَلِيُّ كُلِّ مُؤْمِنٍ » 
Pour indiquer que l’Autorité qu’il a sur les croyants lui vient d’Allah (awj), c’est lui qui lui a accordé cette autorité sur les musulmans. Le sens du mot « Mawla / Wali » dans les paroles que le Prophète (paix sur lui et sa famille) prononça le jour de Ghadir Khum, sont les mêmes paroles cité par Allah (awj) dans le Coran, dans ce verset que j’ai cité plus haut.
En raison de la notion de l’Autorité qui en découle, ce verset accorde une « Autorité absolue » au Prophète (s) à qui l'obéissance est accordée automatiquement par les croyants. Le Prophète (s) exerce sur les croyants une autorité illimitée aussi bien sur leurs biens que sur leurs personnes, mais c'est une autorité qui lui est reconnue par amour; car le mot Mawla ne comporte aucun aspect tyrannique, mais contient au contraire le sens d'ami, d'intimité, proximité en accord avec les autre sens donné à ce mot.
L'idée que le sens du mot mawla tel qu'il fut employé par le Prophète à Ghadir Khum, est le même que celui que nous venons de définir, c'est à-dire que Ali, en vertu de la proclamation de Ghadir Khum, se voit reconnaître le même rang, le même privilège de droit et d’Autorité à l'égard des croyants, que le Prophète lui-même :
« Celui dont je suis les mawlâ, Ali sera son mawlâ. » « من كنت مولاه فعلي مولاه »  
Cependant nous ne disons pas que Ali est aussi un Prophète, la Prophétie est scellée avec le Prophète Muhammed (paix sur lui et sa famille), Ali n’est pas un Prophète mais un Imam.
Avant de prononcer la phrase précédente, le Prophète (s) avait posé la question:
« Ne savez-vous pas que j'ai priorité sur les croyants avant leurs propres personnes ? »  
Autre traduction possible :
« Ne savez-vous pas que j’ai plus de droit sur les croyants plus qu’ils en ont sur eux même ? » الستم تعلمون أني أولى بالمؤمنين من أنفسهم ؟
Ce qui corrobore bien le sens que je donne ici au mot Mawla / Wali / Wala pour Ali.

Si le Prophète (paix sur lui et sa famille) avait voulu signifier autre chose, il n'aurait pas posé la question, en référence à un verset Coranique, qui dit clairement que le Prophète (s) a plus de droit sur les croyants …, donc qu’il a l’Autorité sur les croyants et qui me sert ici de témoin pour appuyer mon interprétation, et qui a servi au Prophète (s) lors de son discours pour inculquer à tous les gens présent le jour de Ghadir Khum le sens qu'il voulait vraiment donner au mot « Mawla / Wali… » afin de désigner Ali Ibn Abi Talib (as) comme son successeur légitime.

D’autre part, les questions posées par le Prophète (paix sur lui et sa famille) aux musulmans, confirme qu’il est bien question de l’Imamat de Ali (as) dont il s’agissait le jour de Ghadir Khum. Le Prophète (s) dit :
« N'attestez-vous pas qu'il n'est pas d'autre divinité que Dieu et que Muhammad est Son serviteur et Son Envoyé; et que le Paradis est vrai, que l'Enfer est vrai, que la mort est vraie, que la résurrection après la mort est vraie, et que l'Heure du Jugement viendra sans aucun doute à son sujet et que Dieu fera revivre les gens des tombeaux ? »
Si le Prophète (s) avait demandé au croyants d’attester de tout cela, le paradis, l’enfer, la mort et la résurrection, l’Heure du jugement …,  c’est certainement qu’il va leur rappeler un autre élément du dogme, à savoir « l’Imamat », par l’annonce et l’instauration officielle de l’Imamat de Ali Ibn Abi Talib (as).
A cela, il faut ajouter qu'avant de mentionner le nom de Ali, en disant : « Celui sur lequel j’ai autorité, celui-ci (Ali) a aussi autorité sur lui, Ô Allah, soutiens celui qui le soutient et sois hostile envers celui qui lui est hostile », le Prophète (s) a parlé de sa fin proche, et a informé les musulmans qu'il allait bientôt quitter ce monde. « je vais bientôt vous quitter et je vous laisse ces deux poids (At-Thaqalayn) dont l’un est plus grand que l’autre : Le livre d’Allah, et ma descendance les gens de ma maison « Alhulbayt », voyez comment vous agiriez envers eux après moi, ils ne se sépareront pas jusqu’à ce qu’ils me rejoignent au Bassin.
Il est évident dès lors que la question qui peut naître naturellement dans l'esprit des musulmans attentif et soucieux du devenir de l'islam est celle de la succession, du califat, le Prophète (s) conscient de cela, va alors désigner l'homme qu'il sait être le seul capable de lui succéder.
Compte tenu de l’ensemble des propos formulé par Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) lors de son discours le jour de Ghadir Khum, comment peut-on encore ignorer tout ces fais et oser croire que le contexte du hadith n’était pas question pour le Prophète (s) de préparer sa communauté à la succession, alors que tous les éléments que nous avons étudiés nous indiquent justement que c’était bien de la succession de l’Imam Ali (as) dont il était question le jour de Ghadir Khum.
J’ai choisit un Coran en français version PDF, édité et imprimé en Arabie Saoudite par le Roi Fahd Ibn Abdalaziz Al-Saoud, afin d’éviter les accusations d’avoir utilisé un « Coran chiite » avec une interprétation et une traduction chiites etc … Voici les sources, vous pouvez vérifier par vous-même que les traducteur saoudiens bien traduit le verset comme je l’ait traduit.
Sourate Les Coalisés Verset 6
« Le Prophète a plus de droit sur les croyants qu´ils n´en ont sur eux-mêmes »
« ٱلنَّبِىُّ أَوْلَىٰ بِٱلْمُؤْمِنِينَ مِنْ أَنفُسِهِمْ »
Le droit dont il s’agit ici dans ce verset va bien dans le sens de l’Autorité.


Mushaf Al-Madinah An-Nabawiyyah
.C’est bien la preuve que je n’ai pas fait de traduction sectaire ou partiale, je me suis référé à une traduction sunnite, d’un Coran officiel édité, imprimé, et distribué par l’Arabie Saoudite. Et nous voyons bien que le sens du verset dont nous parlons ici, concerne bien l’« autorité », le « doit » la « prééminence », la « prépondérance », la « supériorité » dans le sens de la l’Autorité accordé par Allah (awj) à son Prophète (paix sur lui et sa famille) sur les croyants, sur leur biens et leurs personnes, et ce droit, il l’a transféré à son successeur légitime après lui l’Imam Ali (as).
Sourate La Consultation - Verset 8 : « Et les injustes n´auront ni maître, ni secoureur.»
وَالظَّالِمُونَ مَا لَهُم مِّن وَلِيٍّ وَلَا نَصِيرٍ
Sourate La Consultation - Verset 9 : « Ont-ils pris des maîtres en dehors de Lui ? C'est Allah qui est le seul Maître  »
أَمِ اتَّخَذُوا مِن دُونِهِ أَوْلِيَاءَ فَاللَّهُ هُوَ الْوَلِيُّ


Tafsir At-Tabari
« Le Prophète a plus de droit (autorité) sur les croyants qu'ils n'en ont sur eux-mêmes; et ses épouses sont leurs mères. Les liens de consanguinité ont [dans les successions] la priorité [sur les liens] unissant les croyants [de Médine] et les émigrés [de la Mecque] selon le livre d'Allah, à moins que vous ne fassiez un testament convenable en faveur de vos frères en religion. Et cela est inscrit dans le Livre. »
النَّبِيُّ أَوْلَى بِالْمُؤْمِنِينَ مِنْ أَنفُسِهِمْ وَأَزْوَاجُهُ أُمَّهَاتُهُمْ وَأُولُو الْأَرْحَامِ بَعْضُهُمْ أَوْلَى بِبَعْضٍ فِي كِتَابِ اللَّهِ مِنَ الْمُؤْمِنِينَ وَالْمُهَاجِرِينَ إِلَّا أَن تَفْعَلُوا إِلَى أَوْلِيَائِكُم مَّعْرُوفًا كَانَ ذَلِكَ فِي الْكِتَابِ مَسْطُورًا

Allah (awj) rappel que : « Le Prophète » Muhammed (paix sur lui et sa famille) « a autorité sur les croyants » il est dit qu’il (s) a plus de droit sur les croyants qu'ils n'en ont « sur eux-mêmes » afin de les gouverner selon ce qu’il souhaite leur commander, et cela leur est obligatoire.
En commentaire : Les récits authentiques qui confirme cela sont nombreux et connus et parmi ceux-ci le récit d’Abu Hurayra : (Rapporté par Al-Bukhari ; hadith numéro 4781) :
D’après Abi Hurayra qui dit : « Le Prophète a dit : « Il n’est aucun croyant dont plus que personne je n’aie droit sur lui en ce monde et dans l’autre, récitez si vous le voulez ce verset : « Le Prophète a plus de droit (autorité) sur les croyants qu'ils n'en ont sur eux-mêmes » Tout croyant qui en mourant laisse des bien aura se héritiers ‘asib et s’il laisse des dettes ou des enfants sans ressources que ceux-ci s’addressent à moi et me chargerai d’eux » 
عَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ، عَنِ النَّبِيِّ صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ قَالَ: " مَا مِنْ مُؤْمِنٍ إِلَّا وَأَنَا أَوْلَى النَّاسِ بِهِ فِي الدُّنْيَا وَالآخِرَةِ، اقْرَءُوا إِنْ شِئْتُمْ: {النَّبِيُّ أَوْلَى بِالْمُؤْمِنِينَ مِنْ أَنْفُسِهِمْ} [الأحزاب: 6] فَأَيُّمَا مُؤْمِنٍ تَرَكَ مَالًا فَلْيَرِثْهُ عَصَبَتُهُ مَنْ كَانُوا، فَإِنْ تَرَكَ دَيْنًا، أَوْ ضَيَاعًا فَلْيَأْتِنِي فَأَنَا مَوْلاَهُ


Al-Qurtubi – Al-Jami’ Al-Ahkam Al-Qur’an (Tafsir al-Qurtubi)
Al-Qurtubi dit : « Et cette parole : « a plus de droit ». Signifie que si le Prophète (paix sur lui et sa famille) ordonne une chose et que l’âme dit de faire autre chose, c’est l’odre du Prophète (s) qui prévaut ».

Al-Qurtubi dit : « Et cette parole : « a plus de droit ». Signifie qu’il (s) est plus en droit (a l’autorité) de juger les croyants, son jugement doit s’accomplir sur eux, c’est-à-dire : Ce dont ils jugent pour eux même ne doit pas s’opposer à son jugement ».   

En résumé :
Sourate Mouhammed  Verset 33
« Ô vous qui avez cru ! Obéissez à Allah, obéissez au Messager, et ne rendez pas vaines vos œuvres. »
Sourate La Table servie  Verset 92
« Obéissez à Allah, obéissez au Messager, et prenez garde ! Si ensuite vous vous détournez... alors sachez qu´il n´incombe à Notre messager que de transmettre le message clairement. »
Sourate Le Butin  Verset 20
« Ô vous qui croyez ! Obéissez à Allah et à Son messager et ne vous détournez pas de lui quand vous l´entendez (parler).»
Sourate Les Coalise  Verset 36
Il n´appartient pas à un croyant ou à une croyante, une fois qu´Allah et Son messager ont décidé d´une chose d´avoir encore le choix dans leur façon d´agir. Et quiconque désobéit à Allah et à Son messager, s´est égaré certes, d´un égarement évident.



La signification du mot « wali / ولي » « mawla / مولا »

Ibn Al-Athir – Al-Nihaya
Ibn Al-Athir dit : Le terme « mawla » à beaucoup significations comme : le seigneur ; le propriétaire ; le souverain ;  le bienfaiteur ; l’affranchi ; le victorieux ; l'aimant ; celui qui suit ; le voisin ; le cousin ; l’allié ; personne contractante ; l’eclave ; celui qui affranchi un esclave …
قَد تكرر ذكر المولى في الحديث وهو اسم يقع على جماعة كثيرة فهو الرب ، والمالك والسيد ، والمنعم ، والمعتق والناصر ، والمحب والتابع ، والجار وابن العم ، والحليف ، والعقيد والصهر ، والعبد ، والمعتق ، والمنعم عليه وأكثرها قد جاء في الحديث فيضاف كل واحد إلى ما يقتضيه الحديث الوارد فيه
 Et tous ceux qui ont l’autorité, il est alors son mawla et son wali …
وكل من ولي أمرا ، أو قام به فهو مولاه ووليه ، وقد تختلف مصادر هذه الأسماء ، فالولاية بالفتح في النسب والنصرة ، والمعتق ، والولاية بالكسر في الإمارة ، والولاء في المعتق ، والموالاة من والى القوم
Et dans le hadith : « pour celui dont je suis le mawla Ali est son mawla » peu avoir la plupart des des significations mentionnées …
ومنه الحديث من كنت مولاه فعلي مولاه يحمل على أكثر الأسماء المذكورة ، قال الشافعي -رضي الله عنه- يعني بذلك ولاء الإسلام كقوله تعالى ذلك بأن الله مولى الذين آمنوا وأن الكافرين لا مولى لهم
Et cette parole de Omar à Ali « tu es devenu le mawla de tous les croyants ou le wali de tous les croyants » il a été dit que la raison est le fait que Oussama a dit à Ali « tu n’est pas mon mawla maître, mon mawla est le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) pui le Prophète (s) a dit : « pour celui dont je suis le mawla Ali est son mawla »
 وقول عمر لعلي : أصبحت مولى كل مؤمن أي : ولي كل مؤمن ، وقيل : سبب ذلك أن أسامة قال لعلي : لست مولاي إنما مولاي رسول الله -صلى الله عليه وسلم- فقال -صلى الله عليه وسلم- : من كنت مولاه فعلي مولاه
 Pour plus d’information :  https://www.al-imane.com/walayat-et-wali/



Ibn Mandhur – Lissan Al-Arabe (célèbre dictionnaire arabe)
L’Imam Chafi’i a dit : « Cela signifie, la Walaya islamique en raison de cette parole d’Allah (awj) : « C'est qu'Allah est vraiment le Protecteur de ceux qui ont cru; tandis que les mécréants n'ont pas de protecteur » Il dit (Chafi’i) : « Et les propos de Omar pour Ali « Tu es devenu le Mawla de tous les croyants ou le Wali de tous les croyants » la cause de cela est cette parole d’Oussama envers Ali qui lui a dit : « Tu n’est pas mon mawla, mon mawla est le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille), alors Il (s) a dit :  « Pour celui dont je suis le Mawla, alors Ali est également son Mawla » et chafi’i dit : « Et tous ceux qui ont l’autorité (wali al-amr) sur quelqu’un, alors il est son Wali … »

Le sens du mot « Mawla/Wali » dans les circonstances du jour de Ghadir Khum a bien pour sens l’Autorité (wali al-amr ولي الأمر ) personne qui a l’Autorité.


Musnad Ahmad
D’après Ali (as) qui raporte que le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) lui a dit : « Ô Ali si tu es celui qui détiendra le commandement après moi, chasse les gens de najran du hijaz arabique »
قال رسول الله صلى الله عليه وسلم : "يا علي إن انت وليت الامر بعدي فاخرج اهل نجران من جزيرة العرب"
Commentaire : la chaîne de transmission est SAHIH

 « Ô les croyants ! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d´entre vous qui détiennent le commandement… » يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا أَطِيعُوا اللَّهَ وَأَطِيعُوا الرَّسُولَ وَأُولِي الْأَمْرِ مِنكُمْ


Abdalrazzaq – Al-Mussanaf
D’après Ali (as) qui rapporte que le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) a dit : « Ô Ali si tu es celui qui détiendra le commandement après moi, chasse les gens de najran du hijaz arabique »

Le sens du mot « Wali / ولي » compris par Abu Bakr et Omar dans le sens « successeur en tant que Calife »

Sahih Al-Bukhari
D’après ce hadith Al-Abbas et Ali sont allé auprès du Calife Omar Ibn Al-Khattab, afin qu’il juge entre eux d’un différent qui les oppose, jusqu’au moment où Omar dans la conversation dit à Ali et à Al-Abbas :
Hadith 3094 et 5358 – Omar dit : « Puis lorsque Allah (awj) rappela à lui son Prophète (paix sur lui et sa famille), Abu Bakr a dit : « Je suis le successeur (wali) du Messager d’Allah (s) »
ثُمَّ تَوَفَّى اللَّهُ نَبِيَّهُ صلى الله عليه وسلم فَقَالَ أَبُو بَكْرٍ أَنَا وَلِيُّ رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم
ensuite Allah rappela à lui  Abu Bakr et moi (Omar) j’ai été le successeur (wali) du Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) et d’Abu Bakr … »
ثُمَّ تَوَفَّى اللَّهُ أَبَا بَكْرٍ فَقُلْتُ أَنَا وَلِيُّ رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم وَأَبِي بَكْرٍ
Omar dit qu’Abu Bakr est devenu le successeur du Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) après son décè, en utilisant le terme «wali». A présent qu’Abu Bakr est mort à son tour, c’est Omar qui est devenu le successeur d’Abu Bakr en utilisant le même terme « wali ». Ce qui prouve clairement que le sens du mot « WALI » était connu d’Abu Bakr et Omar ainsi que de tous les compagnons, comme ayant pour signification celui de successeur dans l’autorité, comme un chef, un dirigent etc …


Le Sahih d’Al-Bukhari (Arabe - Français) - 4 volume, page 531
Éditeur : Maison d'Ennour

Voici la traduction du hadith 3094 dans le Sahih d’Al-Bukhari, que j’ai en ma possession et que l’on pourrait se procurer dans toutes les librairies islamiques à Bruxelles et ailleurs.
Nous constatons que le mot « wali » à bien été traduit et interprété par le mot « successeur », lorsqu’il s’agit d’Abu Bakr qui succède au Prophète (paix sur lui et sa famille). Concernant Ali (as) ce même mot ne doit pas avoir le même sens, il est hors de question de traduire ou d'interprété le terme « wali » par « succéder ». Le hadith étant assez long, je reprends que les passages importants pour appuyer ma démonstration : 

hadith 3094 - D’après ce hadith Al-Abbas et Ali sont allé auprès du Calife Omar Ibn Al-Khattab, afin qu’il juge entre eux d’un différent qui les oppose, jusqu’au moment où dans la conversation :
Omar dit à Ali et Al-Abbas : « Lorsque le Prophète (paix sur lui et sa famille) est mort Abu Bakr à dit : « C’est moi le WALI du Messager d’Allah (s).
قال عمر ثم توفي الله نبيه صلى الله عليه و سلم فقال أبو بكر أنا ولي رسول الله صلى الله عليه و سلم
Qui a été traduit par : « C’est moi le successeur du Messager d’Allah (s).
Omar continua, il dit : « Lorsqu’Abu Bakr décéda, c’est moi qui a été le WALI » d’Abu Bakr »
ثم توفي الله أبا بكر فكنت أنا ولي أبي بكر
Qui a été traduit par : « C’est moi qui ai été son successeur » …     

Une autre version du Sahih Al-Bukhari

 Sahih Al-Bukhari (version anglaise)
 Sahih Muslim (en Anglais)
Nous voyons bien que dans ce récit Abu Bakr à bien dit lorsque le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) est décédé, « Je suis le successeur (Wali) du Messager d’Allah (s) » ce qui signifie qu’il a très bien compris le sens du mot « Mawla, Wali » et qu’il connaissait parfaitement sa définition et son sens et dans d’autres version cela a été traduit par : « Je suis le représentant du Messager d’Allah (s) ».
Il en est de même que pour Omar, qui dit lorsque Abu Bakr est décédé, « Je suis le successeur (Wali) d’Abu Bakr et du Messager d’Allah »
Et concernant Ali le jour de Ghadir Khum lorsque le Prophète (s) dit en sa faveur :
Pour celui dont je suis son maître alors Ali est aussi son maître.
Pour celui dont j’ai Autorité, alors Ali a aussi Autorité sur lui.
Pour celui dont je suis le tuteur alors Ali est aussi son tuteur.
«من كنت ‏‏مولاه ‏‏فعلي ‏‏مولاه » - « من كنت وليه فإن علياً وليه »
« Ali est de moi et je suis de lui et il est le maître de tous les croyants après moi ».
« علي مني وأنا منه وهو ولي كل مؤمن بعدي» 
Encore une autre version du Sahih Muslim en anglais avec toujours la même interprétation du mot « Wali » dans le sens de succéder.

Dhahabi – Siyar A’lam Nubala
On demanda à Omar : « Si vous deviez désigner quelqu’un comme Calife ? » Il a répondu : « Si je désigne comme Calife « وليته » Abu Oubaydah et que par la suite je rencontre mon Seigneur et qu’Il me dise : « Pourquoi l’as tu désigné comme Calife « استخلفته » ? Je lui dirais : « J'ai entendu le Prophète (paix sur lui et sa famille) dire : « Chaque nation a un homme digne de confiance et l'homme de confiance de cette nation est Abu Oubaydah. » et si je désigne comme Calife « وليته »  Khalid ibn Al-Walid, puis je rencontrerais mon Seigneur, je lui dirais : « J'ai entendu le Prophète (paix sur lui et sa famille) dire : « Khalid est l’épée des épées d’Allah contre les associateurs »
قيل لعمر : لو عهدت يا أمير المؤمنين ، قال : لو أدركت أبا عبيدة ثم وليته ثم قدمت على ربي ، فقال لي : لم استخلفته ؟ لقلت : سمعت عبدك وخليلك يقول : لكل أمة أمين ، وإن أمين هذه الأمة أبو عبيدة . ولو أدركت خالد بن الوليد ثم وليته فقدمت على ربي لقلت : سمعت عبدك وخليلك يقول : خالد سيف من سيوف الله سله الله على المشركين

Omar Ibn Al-Khattab affirme bien que s’il devait désigner Oubayda et Khalid comme Calife, traduit du mot en arabe (وليته ), ce mot fait directement référence au Califat car selon Omar, Allah (awj) lui aurait demandé de justifier leur désignation en tant que Calife par ces terme en arabe «لم استخلفته ؟ » qui signifie « Pourquoi l’as-tu désigné comme Calife ? ».
Donc ceci est une preuve de plus qui vient s’ajouter au fait que Omar ainsi que les autres compagnons avaient parfaitement compris le sens de ces propos du Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) le jour de Ghadir Khum lorsqu’il a désigné Ali (as) en tant que Calife pour tous les musulmans :
- Ali est le maître de tous les croyants après moi.
علي ان عليا مني وانا منه وهو ولي كل مؤمن بعدي
- Pour celui dont je suis son maître alors Ali est aussi son maître.
من كنت وليه فإن علياً وليه
- Pour celui dont je suis le maître alors celui-ci Ali est également son maître.
من كنت مولاه فهذا علي مولاه


Abdarazaq - Al-Mussanaf
Premier discours d’Abu Bakr après l’usurpation du Califat à l’imam Ali (as) :
Abu Bakr dit lors de son discours : « Ô vous les gens, j’ai été désigné comme étant votre dirigeant, mais je ne suis pas le meilleur d’entre vous.
خطبنا أبو بكر فقال :  يا أيها الناس إني قد وليت عليكم ولست بخيركم
Ou autre traduction possible :
J'ai été j’ai été chargé de vous, de votre responsabilité mais je ne suis pas le meilleur d’entre vous…

Le mot « Walaytu / وُلِّيتُ » du mot «ولي / Wali » désigne clairement l’autorité, la responsabilité, comme dans ce hadith que j’ai rapporté au début de cet article :
Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) a dit à Ali (as) : « Tu es pour moi comme Haroun pour Moussa, à l’exception que tu n’es pas Prophète. Il ne convient pas que je quitte ce monde sans qu’il m’incombe que tu sois mon Calife, sur tous les croyants après moi...» (Mon Calife, c'est à dire mon successeur)
قَالَ : قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ لِعَلِيٍّ : أَنْتَ مِنِّي بِمَنْزِلَةِ هَارُونَ مِنْ مُوسَى، إِلا أَنَّكَ لَسْتَ نَبِيًّا، إِنَّهُ لا يَنْبَغِي أَنْ أَذْهَبَ إِلا وَأَنْتَ خَلِيفَتِي فِي كُلِّ مُؤْمِنٍ مِنْ بَعْدِي
Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) a dit : « Ali est de moi et je suis de lui et il est le maître (wali) de tous les croyants après moi » علي مني وانا من علي وهو ولي كل مؤمن بعدي

Nous constatons les deux poids deux mesures des sunnites, lorsque le mot « wali » est utilisé par le Prophète (paix sur lui et sa famille) pour Ali (as) ils affirment que cela veut tout simplement dire (l’alliance, l’amitié, la proximité, la fraternité … ), mais lorsque ce même mot « wali » est employé par Abu Bakr, ils disent sans la moindre hésitation que cela veut dire chef, personne qui dirige, celui qui succède dans la charge et la responsabilité de la communauté islamique.

Ibn Kathir – Al Bidaya Wa Nihaya
D’après Anas Ibn Malik qui dit « Lorsqu’en prêta allégeance à Abu Bakr dans la Saqifa, Le lendemain Abu Bakr était assis sur le minbar, lorsque Omar se leva et prit la parole … ensuite Abu Bakr prit la parole et dit : « Ô vous les gens, j’ai été désigné comme étant votre dirigeant mais je ne suis pas le meilleur d’entre vous. » 
خطبنا أبو بكر فقال :  يا أيها الناس إني قد وليت عليكم ولست بخيركم
Ibn Kathir dit : Cette chaîne de transmission est authentique (SAHIH). Et dans les propos d’Abu Bakr « j’ai été chargé de votre responsabilité mais je ne suis pas le meilleur d’entre vous ». C’est en rapport à sa modestie car ils (les compagnons) sont unanimes qu’il est meilleur et plus méritant qu’eux.   
وهذا إسناد صحيح فقوله رضي الله عنه : وليتكم ولست بخيركم . من باب الهضم والتواضع ، فإنهم مجمعون على أنه أفضلهم وخيرهم رضي الله عنهم

Ibn Kathir confirme que le récit est authentique d’une part et d’autre part nous pourrons constater dans ce récit que le terme « wali » prononcé par Abu Bakar à bien pour sens l’Autorité, celui qui succède au Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) dans la charge la responsabilité des musulmans.
Ce même terme qui a été utilisé par le Prophète (s) de son vinant à plusieurs occasions, pour désigner l’imam Ali (as) en tant que son successeur légitime après lui. 


L’imam Ali (as) et l’utilisation du terme « wali » dans le sens de la succession au califat

Ibn Chabbah – Akhbar Al-Manida Al-Nabawiya (tarikh madinah)
Ali (as) a dit : « Ce n’est pas la première fois que vous en avez pris le dessus sur nous (concernant le Califat). [Il ne me reste plus donc] qu´une belle patience ! C´est Allah qu´il faut appeler au secours contre ce que vous racontez ! Par Allah tu n’as désigné Othman pour la succession que pour qu’il te renvoie le pouvoir (par la suite). »
ليس هذا أول يوم تظاهرتم فيه علينا، ( فصبر جميل والله المستعان على ما تصفونوالله ما وليت عثمان إلا ليرد الأمر إليك

Al-Miqdad Ibn Al-Aswad célèbre compagnon du Prophète puis de l’Imam Ali dans le même récit plus tard nous livre une confidence elle aussi lourde de sens, en effet il s’étonna envers ‘Abderrahman ibn ‘Awf en ces termes : « Ô Abdrahman, par Allah, tu as renié (le Califat) à celui qui en aurait œuvré en toute vérité et en toute justice »
  فَقَالَ الْمِقْدَادُ : يَا عَبْدَ الرَّحْمَنِ ، أَمَا وَاللَّهِ لَقَدْ تَرَكْتُهُ مِنَ الَّذِينَ يَقْضُونَ بِالْحَقِّ وَبِهِ يَعْدِلُونَ
L’imam Ali (as) ajoute : « Les gens ont regardé vers les Quraych et les Quraych regardent leur propre maison (clan) en disant s’ils laissent l’autorité sur eux aux Bani Hachim, celle-ci ne sortira jamais d’eux ; et si cette autorité se trouve chez d’autres parmi les Qurach alors elle pourrait alterner entre eux »
قَالَ عَلِيٌّ : إِنَّ النَّاسَ يَنْظُرُونَ إِلَى قُرَيْشٍ، وَقُرَيْشٌ تَنْظُرُ إِلَى بَيْتِهَا، فَتَقُولُ : إِنْ وَلِيَ عَلَيْكُمْ بَنُو هَاشِمٍ لَمْ تَخْرُجْ مِنْهُمْ أَبَدًا وَإِنْ كَانَتْ فِي غَيْرِهِمْ مِنْ قُرَيْشٍ تَدَاوَلْتُمُوهَا بَيْنَكُمْ


Le mot « wali » employé pour signifier que Omar remplace Abu Bakr à la tête de la communauté

Ibn Kathir – Al Bidaya Wa Nihaya
« Lorsqu’Omar succéda au califat (wali), les gens ont dit : « Ô successeur (Calife) du successeur (Calife) du Messager d’Allah » Omar leur a dit : « Ceci est trop long, cependant vous être les croyants « al-mouninin » et moi je suis votre Emir « Amir », alors appelez-moi « Amir al mouminin ».
لما ولي عمر قالوا : يا خليفة خليفة رسول الله. فقال عمر : هذا أمر يطول بل أنتم المؤمنون وأنا أميركم. فسمي أمير المؤمنين

Lorsque le terme « wali » est concerne Omar, il n’y a aucun problème à ce que ce terme soit assimilé au Califat comme étant le successeur, celui qui exerce le pouvoir, pour remplacer Abu Bakr dans sa fonction de Calife. Cependant lorsque le Prophète (s) utilise le même terme à Ali, il ne s’agit plus de l’Autorité ?
Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) dit : Ali est de moi et je suis de lui, et il est le maître de tous les croyants après moi. « علي مني وانا من علي وهو ولي كل مؤمن بعدي »
Les preuves sont claires, le Messager d’Allah a bien désigné Ali après lui, pour le remplacer dans la guidance de sa communauté


Sahih Muslim
D’après Aicha le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) a dit : « Ô Allah sois difficile envers celui qui est chargé des affaires de ma communauté et qui les rend difficile, et sois bienveillant à l’égard de celui qui est chargé des affaires de ma communauté et qui (la gère) avec bienveillance. »
اللَّهُمَّ مَنْ وَلِيَ مِنْ أَمْرِ أُمَّتِي شَيْئًا فَشَقَّ عَلَيْهِمْ فَاشْقُقْ عَلَيْهِ وَمَنْ وَلِيَ مِنْ أَمْرِ أُمَّتِي شَيْئًا فَرَفَقَ بِهِمْ فَارْفُقْ بِهِ
Autrement dit celui qui est chargé des affaires de la communauté est celui qui a l’Autorité, le Calife, l’Imam, donc les compagnons avait parfaitement compris le sens de ce mot qui était connu à cette époque.
D’après Aicha concernant cette parole d’Allah (awj) : « S´il est pauvre, alors qu´il en utilise raisonnablement ». Sourate Les Femmes  Verset 6), a été révélé pour les tuteurs des orphelins « Wali Al-Maâl, celui qui est chargé de gérer les biens » pour les autoriser à utiliser leurs biens raisonnablement.
عن عائشة في قوله ومن كان فقيرا فليأكل بالمعروف قالت أنزلت في والي مال اليتيم الذي يقوم عليه ويصلحه إذا كان محتاجا أن يأكل منه

D’après Aicha concernant cette parole d’Allah (awj) : ( Et si vous craignez de n´être pas justes envers les orphelins, ...Il est permis d´épouser deux, trois ou quatre, parmi les femmes qui vous plaisent. Sourate Les Femmes  Verset 3 ) a été révélé concernant l’orpheline qui vit sous la protection ou la garde de son « tuteur »
قَالَتْ: يَا ابْنَ أُخْتِي هِيَ الْيَتِيمَةُ تَكُونُ فِي حَجْرِ وَلِيِّهَا

Nous constatons bien que le mot « Wali » était connu et a aussi été employé dans le sens de l’Autorité comme par exemple pour celui qui est chargé des bien d’autrui, c’est-à-dire le tuteur, par conséquent lorsque  le Prophète (paix sur lui et sa famille) a désigné Ali par le terme « Wali de tous les croyants » cela fait référence clairement à l’Autorité comme un tuteur chargé de la tutelle de la communauté après lui, cela prouve bien que le terme WALI, été très connu à l’époque du Prophète (s).
Si l’on interprète le mot WALI par (alliance, amitié) cela voudrait obligatoirement dire que Ali ne pourra l’être que seulement APRÈS le décès du Prophète (s) cela serait totalement ridicule et pas du tout crédibles, car cela reviendrait à dire que du vivant du Prophète (s), Ali ne peut être l’allié ou l’ami des croyants et qu’il faudrait attendre le décès du Prophète (s) pour que Ali puisse enfin le devenir.
Le mot « après moi » vient éclaircir le sens du mot (WALI) qui ne peut en aucun cas avoir pour sens allié ou ami tel que les sunnites l’interprètent dans ces circonstances, par conséquent il est claire que le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) a désigné  Ali comme Calife, Imam, Maître, Tuteur, bref celui qui a l’Autorité sur TOUS les croyants (APRÈS) sa mort, en d’autre terme que Ali est le Successeur du Prophète (s), dans la charge de la communauté.
Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) a dit : « Ali est de moi et je suis de lui et il est le maître, le tuteur (wali) de tous les croyants après moi »
علي مني وانا من علي وهو ولي كل مؤمن بعدي
 Wali Al-Maâl, celui qui est chargé de gérer les biens

Aicha dit : Cela concerne l’orpheline qui est sous la responsabilité de son « tuteur »
قَالَتْ: يَا ابْنَ أُخْتِي هِيَ الْيَتِيمَةُ تَكُونُ فِي حَجْرِ وَلِيِّهَا


SAHIH MUSLIM (version anglaise)
Aicha rapporte : « Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) qui venait de tomber malade dit : « Faite venir Abu Bakr et ton frère, afin que j’écrive en leur faveur un document (testament), car je crains de voir quelqu’un (Ali sans doute ) qui espère la succession) et qui dise ; « je suis le plus digne de l’être (le successeur du Prophète)» cependant que Allah (awj) et les croyants n’acceptent que Abu Bakr ».  
عن عائشة رضي الله عنها قالت: قال رسول الله صلى الله عليه و سلم في مرضه : ادعي أبا بكر أباك و أخاك حتى أكتب كتابا. فإني أخاف أن يتمنى متمن و يقول قائل : أنا أولى، و يأبى الله و المؤمنون إلا أبا بكر

Voici un faux hadith par excellence, inventé bien après la mort du Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) afin de donner une certaine légitimité au Califat d’Abu Bakar, dans le but de faire croire qu’Abu Bakr à été désigné par testament par le Messager d’Allah (s).
Ce hadith d’un point de vue sunnite est extrêmement important, parce que cela signifie que le Prophète (s) a clairement désigné son successeur après lui, alors que ces derniers refusent totalement cette hypothèse, pour les sunnites Abu Bakr a été désigné officiellement par consultation et élection des musulmans (il n’en est rien mais ce n’est pas le sujet ici), pourquoi les savants sunnites ne citent-ils jamais et ne se réfèrent-ils jamais à ce hadith pour justifier le Califat d’Abu Bakr ? La raison est très simple, car ils devraient se justifier, et répondre à de nombreuses questions très embarrassantes pour eux, ainsi qu’à de multiples contradictions historiques.
En effet si le Messager d’Allah (s), dans ce hadith selon Aicha a bien écrit un testament en faveur d’Abu Bakr pour lui succéder en tant que Calife des musulmans après lui dans ce cas :

- Pourquoi la désignation du successeur du Prophète (s) a été décidée en secret et pas en public ? Mais seulement entre le Prophète, Aicha, Abu Bakr et son frère.

- Pourquoi n’avons-nous aucune preuve ou trace historique de ce document, qui attesterait de la désignation d’Abu Bakr en tant que successeur du Prophète (s) ?

- Pourquoi il y a eu consultation « Shura » pour désigner le successeur du Prophète (s) alors que selon Aicha, le Prophète (s) aurait désigné son père Abu Bakr par testament ?

- Pourquoi Abu Bakr n’a t-il jamais évoqué ni présenté ce testament ecrit, lors de la reunion secrète de la Saqifa, qui aurait mis tout le monde d’accord sur le choix d’Abu Bakr comme Calife légitime ?
 
J’ai encore énormément de questions, qui réfutent totalement ce faux hadith, mais le simple fait que ce hadith soit complètement abandonné par les savants sunnites, suffit amplement comme preuve. Et c’est pour toutes ces interrogations embarrassantes soulevés par ce hadith qu’il n’a jamais été utilisé par les sunnites dans un débat pour argumenter contre les chiites. Cela prouve bien qu’il y a eu des milliers de hadiths inventés dans l’unique but de justifier l’usurpation du Califat par Abu Bakr.
Cela étant dit, en ce qui concerne le sujet, bien que ce hadith soit totalement faux et mensonger, il contient tout de même un mot qui est fort intéressant, c’est le mot «أولى» employé par les faussaires qui ont inventé ce hadith dans le sens de «Une personne qui croit être plus en droit de succéder au Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille)».
Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) a dit : « Ali est de moi et je suis de lui et il est le maître de tous les croyants après moi »علي مني وانا من علي وهو ولي كل مؤمن بعدي
C’est tout de même étrange la compréhension sélective sunnite des paroles du Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille), s’il aurait utilisé les mots mawla, wali, awla, awli pour Abu Bakr, il s’agit directement de la succession, du Califat, de l’autorité etc … Pour Ali, NON !, il ne s’agit rien de plus que d’amitié, alliance, proximité, fraternité … Si le Prophète (s) le jour de Ghadir khum avait dit : « من كنت مولاه ‏‏فابو بكر ‏مولاه » Ils auraient dit sans la moindre hésitation que le Prophète (s) a dit : « pour celui dont je suis le Maître alors Abu Bakr est également son maître »  Et ils auraient affirmé que le Prophète (s) a désigné Abu Bakr comme Calife.

SAHIH MUSLIM
D’après Jabir Ibn Samurah qui dit, j’ai entendu le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) dire : « Cette affaire des gens (Le Califat) perdurera aussi longtemps que douze hommes les auront dirigé / وليهم … ils seront tous de Quraych ».
عن ‏جابر ابن سمرة‏، ‏قال : ‏سمعت النبي ‏(ص)‏، يقول ‏: لا يزال ‏‏أمر الناس ‏‏ماضيا ما وليهم اثنا عشر رجلا‏، ‏ثم تكلم النبي ‏(ص) ‏ ‏بكلمة خفيت علي، فسألت ‏ ‏أبي :‏ ‏ماذا قال رسول الله ‏(ص)،‏ ‏فقال : ‏ ‏كلهم من ‏ ‏قريش

Dans ce hadith du Prophète (paix sur lui et sa famille) concernant les douze Califes qui lui succéderont. Il dit : « Il y aura douze hommes qui les dirigeront » en parlant des musulmans et il a utilisé le terme « Walihum » ce qui prouve que le mot  « Wali » a bien le sens de l’autorité, diriger, gouverner, guider.
Le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) a dit : « Ali est de moi et je suis de lui et il est le maître (wali) de tous les croyants après moi »
علي مني وانا من علي وهو ولي كل مؤمن بعدي
Dans ce hadith le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) utilise également le mot « Wali » pour annoncer que Ali est celui qui a autorité sur les musulmans APRÈS LUI.


Fin de la première partie.


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